La crise énergétique des dernières années, marquée notamment par la chute des prix du pétrole, a frappé de plein fouet l’économie albertaine, principale productrice de l’or noir au Canada et de loin.
L’Alberta s’est lancée dans une ambitieuse refonte de son économie afin de réduire sa dépendance tant au pétrole qu’aux cycles de croissance et de repli qui caractérisent ce secteur.
Le gouvernement tente d’effectuer une restructuration complète du secteur de l’énergie de la province, une diversification qui pourrait représenter son plus grand défi : fermeture de centrales au charbon, mise en place d’installations d’énergie renouvelable, développement de carburants alternatifs, etc.
Le gouvernement à Edmonton, la capitale provinciale, a aussi mis en place un comité consultatif pour explorer de nouvelles façons d’utiliser la richesse en énergie de la province, notamment en ce qui a trait à la création d’emplois, plutôt que de simplement l’exporter.

De nouveaux projets d’énergie éolienne doivent aller de l’avant en 2017 en Alberta. © Reuters
Un vent de changement qui se pointe
Et c’est de plus en plus évident que ces changements s’opèrent alors que les travailleurs de l’industrie pétrolière sont de plus incités à se tourner vers de nouvelles carrières dans l’industrie éolienne.
Selon l’Association canadienne de l’énergie éolienne (CanWEA), si l’Alberta consacrait entièrement au vent son engagement d’ajouter 5 000 mégawatts d’énergie renouvelable d’ici 2030, cela entraînerait des investissements de 8,3 milliards de dollars et la création de plusieurs emplois.
Pétrole et gaz naturel: de moins en moins les piliers économiques albertains
Le pétrole et le gaz ont représenté le pain et le beurre des Albertains durant plusieurs années, mais cette époque est révolue.
Et l’éolien?
Des collèges offrent maintenant des formations en technique de turbine. D’une durée d’un an, cette formation s’adresse à ceux et celles qui ne trouvent plus de travail technique sur les sites d’exploitation – gaz et pétrole – et qui ont déjà une base technique solide.
Soit, mais avec une mise en garde : Vertige, s’abstenir!
« Nos étudiants vont travailler dans un bureau à 300 pieds (NDLR 100 mètres) dans les airs, alors de toute évidence la sécurité est une priorité majeure. »
Chris DeLisle, enseignant au collège Reeves de Lethbridge en Alberta
L’optimisme éolien
L’énergie éolienne soulève l’optimisme au moment où le Canada tente de réduire son empreinte carbone.
Pour devenir technicien en turbine éolienne, l’étudiant doit revoir des notions d’électricité, en plus d’apprendre des méthodes de réparation des pales de fibre de verre et du fonctionnement interne des turbines.
Tout ça à être effectué à 100 mètres du sol.
Autres secteurs où l’Alberta entend investir
Agriculture

L’agriculture est un pilier de l’économie albertaine depuis un bon moment. Mais la province espère augmenter le traitement des récoltes par l’entremise de programmes comme Alberta Innovates et Agrivalue Processing Business Incubator, qui aide les fermes à développer de nouveaux produits.
Films et télévision

INTERSTELLAR – https://albertafilm.ca/
L’industrie albertaine du film et de la télévision est relativement petite par rapport à celles de l’Ontario et de la Colombie-Britannique. Mais elle pourrait devenir bien plus importante si l’Alberta retirait la limite sur les subventions publiques de cinq millions de dollars par production. De plus, l’ensoleillement du sud de l’Alberta est l’un des plus abondants au Canada.
Plus :
Source d’énergie renouvelable au Canada : l’éolienne gagne du terrain (Radio Canada International)
Quand l’industrie pétrolière investit dans l’éolien (Radio-Canada)
L’Alberta sévit contre les puits de pétrole abandonnés (Radio-Canada)
RCI, PC
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