« À la coopérative forestière de Ferland-et-Boilleau, bien évidemment, la coupe forestière c’est notre principale activité. Mais, on cherche toujours à innover, à faire de la foresterie différemment. On a plusieurs projets de valorisation de la ressource forestière comme des amendements pour les sols, des huiles essentielles. On fait de l’approvisionnement en écorces d’essences diverses pour de compagnies cosmétiques pour en extraire des polyphénols. C’est une mission qu’on se donne de faire de la foresterie autrement. »
Josée-Anne Levesque, coordonnatrice à la valorisation des ressources forestières à la Coopérative forestière de Ferland-et-Boilleau
Ferland-et-Boilleau est un joli village du Saguenay à quelque 240 kilomètres au nord de Québec.
Situé à une vingtaine de kilomètres au sud de la rivière Saguenay, le village de 550 habitants possède une économie essentiellement tournée vers l’exploitation forestière et la villégiature.
Et ce nom?
Ferland-et-Boilleau emprunte son nom à deux cantons, Ferland et Boilleau, des cantons nommés en l’honneur de l’abbé Jean-Baptiste-Antoine Ferland (1805-1865) et de Charles-Henri-Philippe Gaudrée-Boilleau qui a été consul de France au Canada de 1859 à 1863, donc avant la création officielle du pays en 1867.
Va pour la page d’histoire, parlons de foresterie autrement!
Depuis sa création, la coopérative forestière du village a pour mission première de récolter le bois. La forêt boréale est généreuse, l’épinette y abonde et l’on pourrait même dire que cette essence est l’armature de l’industrie forestière canadienne.
Mais on cherche aussi à valoriser plusieurs autres produits de la forêt.
C’est avec cet « autrement » en tête qu’on a installé un alambic qui distille plusieurs essences afin de récupérer des huiles essentielles.
Et le sapin?
L’huile essentielle de sapin baumier est un remède naturel contre le rhume, la toux persistante et les maux de gorge. Son usage pour calmer l’inflammation, traiter les infections des voies respiratoires et soulager les douleurs a été approuvé par la très compétente Commission E allemande. Célèbre pour incarner chaque année le « sapin de Noël », le sapin baumier est utilisé depuis des millénaires en Amérique du Nord d’où il est originaire.
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Et voilà.
Et, comme il y avait plusieurs sapins qui risquaient de se retrouver en bordure de la route après la période des Fêtes, le lien vers la foresterie autrement et la valorisation des produits forestiers « coulait de sève ».
Josée-Anne Levesque est coordonnatrice à la valorisation des ressources forestières à la Coopérative forestière de Ferland-et-Boilleau. Elle parle de certains des projets novateurs de l’organisme coopératif au micro de Raymond Desmarteau.
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