La Société pour la prévention contre la cruauté des animaux de Colombie-Britannique (BCSPCA) souligne le leadership de la Nouvelle-Écosse en priant le Collège des vétérinaires de la province d’interdire complètement la pratique de l’onyxectomie, communément appelée dégriffage des chats et de déclarer cette pratique « immorale ».
« L’onyxectomie consiste en l’ablation totale de la griffe par l’amputation de la troisième phalange sur laquelle celle-ci est insérée. Cette intervention se fait sous anesthésie générale. Chaque trou laissé par l’intervention est refermé à l’aide d’un point de suture fondant (au bout de chaque doigt). Les points disparaîtront donc en environ 2-3 semaines. Le chat aura des bandages qu’il gardera en place jusqu’au lendemain de l’onyxectomie pour prévenir les saignements. Malheureusement, l’onyxectomie demeure une des chirurgies les plus douloureuses.»
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Depuis une vingtaine d’années, la BCSPCA s’oppose vigoureusement et sur nombre de plateformes à cette chirurgie et à plusieurs autres, notamment la dévocalisation (aussi appelée ablation des cordes vocales ou suppression de la voix) ou encore la taille des oreilles et de la queue à des fins esthétiques.
La Nouvelle-Écosse est la toute première province canadienne à avoir interdit l’onyxectomie féline. Et la BCSPCA a rendu public un document pour montrer qu’elle est interdite aussi en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Israël, au Brésil et au Royaume-Uni, sans oublier dans plusieurs villes en Californie et dans plusieurs juridictions européennes.
L’année dernière, l’Association canadienne des médecins vétérinaires a statué que la pratique est « éthiquement inacceptable », position que la BCSPCA espère être prise par le Collège des vétérinaires de la Colombie-Britannique.
Existe-t-il une autre option?
Il existe une chirurgie alternative à l’onyxectomie : la ténectomie. Cette procédure consiste en l’incision du tendon fléchisseur de chaque doigt de manière à empêcher l’animal à extérioriser volontairement ses griffes. Le chat garde alors toutes ses griffes en place, sans toutefois pouvoir s’en servir. Il faut donc continuer de tailler les griffes de l’animal régulièrement, voire plus souvent qu’à l’habitude, car les griffes ne s’usent plus naturellement d’aucune manière. Cette alternative est néanmoins beaucoup moins douloureuse, surtout pour un animal plus vieux ou plus gros.
Et, finalement, il y a les soft paws.
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RCI, PC, BCSPCA, veterinairesaucanada.net, YouTube
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