La région est majestueuse, les paysages sont à couper le souffle et les gens sont des plus accueillants.
Bienvenue sur la Côte-Nord
La Côte-Nord, c’est la deuxième région du Québec pour ce qui est de la superficie. Elle longe le fleuve Saint-Laurent de Tadoussac à la frontière du Labrador.
La région touche le Saguenay–Lac-Saint-Jean à l’ouest et le Nord-du-Québec au nord, et elle englobe l’île d’Anticosti dans le fleuve.
Intimement liées au grand fleuve, qui ici a des allures d’océan avec son eau salée et ses marées, les zones riveraines étaient protégées des grandes marées et de leur effet d’arrachage de sol par la grande quantité de glace qui se formait au large. Cela réduisait l’impact de la puissance des vagues qui arrivaient sur les rives.
Autre effet du réchauffement climatique, ces « banquises intérieures » ont perdu beaucoup de leur étendue. Ainsi, les grandes marées arrivent plus fortes, plus puissantes sur les rives, arrachant chaque année plus de sols, plus de terrain, menaçant les résidences, les rives, les commerces, etc.
Des tempêtes puissantes
Lors de fortes tempêtes dans l’estuaire et le golfe, l’énergie des vagues accentue substantiellement l’érosion sur les côtes de matériaux meubles, alors que les hauts niveaux d’eau augmentent la submersion sur les côtes basses.
Or, selon des données d’archives, le nombre de fortes tempêtes a été beaucoup plus élevé dans la décennie 2001‑2010.
Depuis 1968, 14 tempêtes d’envergure ayant touché plus d’une région ont causé l’érosion des côtes de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent.
À la suite de la tempête du 6 décembre 2010, par exemple, des reculs maximums supérieurs à 10 mètres ont été enregistrés à plusieurs endroits dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.
D’ici 2065 si rien n’est fait les prévisions sont pour le moins assez glauques :
Des pertes prévues de 1,5 milliard de dollars;
5426 bâtiments exposés pour 732 millions de dollars;
294 km de routes et 26 km de chemins de fer à risque pour 776 millions de dollars
Cinq ans de travail et de démarches
L’architecte à la retraite Laurie Gauthier aurait facilement pu profiter de cette retraite dans son petit paradis près de Baie-Comeau, mais il ne voulait pas voir disparaître cette pointe qu’il aime tant.
En observant l’angle d’un arbre déraciné déposé par la marée sur la berge, l’idée lui a germé en tête de, comme il le dit lui-même, « travailler avec la nature pour protéger nos berges des assauts des marées ».
Le projet Rolodune prenait forme.
Il s’agit d’une structure faite de gros tuyaux percés sur le dessus et installés sur la plage à angles différents les uns des autres et ancrés en sous-sol. Comme il est fait de tuyaux déposés à angle, le Rolodune dévie les vagues et ne les confronte pas.
En captant du sable transporté par les fortes vagues dans les tubes et grâce aux sapins déposés à plat, aussi ancrés, le Rolodune, l’espère-t-on, conservera le plus de sable possible sur place tout en créant des hauts de plage.
Viendra par la suite une campagne de plantation d’élymes des sables pour retenir les sols.
Élymes des sables, Rolodune, Pointe Paradis et coopération avec la nature, tels sont les grandes passions de Laurie Gauthier.
ÉcoutezLa vidéo dont il est fait mention dans l’entrevue s’intitule « Rolodune, une solution citoyenne pour contrer l’érosion sur les plages de sable » est une production de NousTV Côte-Nord.
Pour en savoir un peu plus sur l’élyme des sables :
L’élyme des sables à la rescousse des rives du Saint-Laurent (Radio-Canada)
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