C’est grâce à la technologie des drones, ces petits appareils volants téléguidés, que des chercheurs de la Colombie-Britannique peuvent aujourd’hui étudier de grands bancs de méduses et l’impact qu’ils ont sur la vie marine d’une toute nouvelle façon.
Brian Hunt, professeur d’océanographie à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) et la doctorante Jessica Schaub se servent de drones afin d’avoir des données plus précises sur l’étendue – diamètre et profondeur – de la colonie de méduses bleues, aussi appelées aurélies ou encore méduses lune, au large de la côte centrale de la province.
Les images aériennes provenant des caméras embarquées sur les drones sont nettement plus précises que celles obtenues de la surface de l’eau.
« One of the challenges we had with using boats is that, because you’re so low to the water, you don’t really get a good impression of the horizontal spatial expanse of a jellyfish bloom. »
(Trad. : Un des défis auxquels nous devons faire face quand nous utilisons des embarcations vient du fait que nous sommes directement à la surface. Nous perdons ainsi l’impression réelle de l’étendue de la colonie.)
Brian Hunt, professeur d’océanographie à l’Université de la Colombie-Britannique
Les photos aériennes révèlent de grandes étendues de rangées régulières – dans andains – de ces créatures gélatineuses mouchetant l’océan créant des formations qui rappellent les nuages.
En combinant les données recueillies par les images aériennes des drones avec celles des filets et des images sous-marines, Brian Hunt et Jessica ont pu quantifier l’importance de la masse totale de cette colonie, passant de 60 à 120 tonnes selon le nombre d’individus regroupés à divers moments.
Une population très impressionnante
Les deux océanographes ont vu leur prédiction du nombre d’individus être totalement dépassée. Cela dit, il est impossible de prévoir pour le moment si cette population est en croissance ou non, car c’est en fait la toute première fois qu’une étude aussi exhaustive sur cette colonie d’aurélies a pu être réalisée.
Augmentation des colonies de méduses dans les océans
À l’échelle planétaire, une tendance lourde s’installe peu à peu où l’on rapporte une augmentation graduelle et constante de ces colonies de méduses, une tendance qui se vérifie aussi sur la côte ouest du Canada.
Les méduses se nourrissent principalement de plancton et d’alevins. Leur voracité en fait des compétiteurs et même des prédateurs de plusieurs espèces de poissons côtiers, notamment du saumon et du hareng.
À propos de l’institut Hakai
L’institut Hakai est une institution de recherche scientifique qui mène des recherches en profondeur et sur le long terme dans des endroits retirés et difficiles d’accès le long de la côte de la Colombie-Britannique.
Son nom vient du projet Hakai Lúxvbálís Conservancy, la plus grande zone de protection marine de la côte ouest, à 400 kilomètres au nord de Vancouver.
Hakai.org
Plus:
La capacité d’adaptation des méduses pourrait mettre en danger d’autres espèces (Radio-Canada)
Les méduses à la conquête des océans (Géopolis)
Les méduses envahissent les mers en raison de la surpêche (Reporterre)
RCI, CP, CBC, Institut Hakai
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