Le mois de mars marque le mois de sensibilisation contre le cancer colorectal au Canada. Photo : Istock

Le cancer colorectal, 2e tueur de sa catégorie, n’épargne pas les jeunes

 Le cancer colorectal fait partie des principales causes de décès liés au cancer au Canada. Il semble déjouer tous les pronostics qui le confinaient dans la catégorie de maladie de personnes de 50 ans et plus. Aujourd’hui, il sévit tout aussi dangereusement au sein des populations plus jeunes. Cette situation suscite une mobilisation tous azimuts à l’occasion du mois de sensibilisation qui sera lancée le 1er mars, à l’initiative de Cancer colorectal Canada, avec comme thème : Jamais trop jeune. 

Des défis énormes pour les familles

Le cancer colorectal, comme la plupart des maladies de cette catégorie, représente pour les personnes qui y font face ainsi que pour leurs familles un véritable fardeau.

Cette maladie, classée comme 2e cause de mortalité de tous les cancers au Canada, n’épargne personne.

Jadis considéré comme la maladie des hommes et femmes de 50 ans et plus, ce cancer fait de plus en plus de victimes au sein des 20 à 39 ans.

Les chiffres sur les ravages de ce cancer donnent froid dans le dos. Selon Cancer colorectal Canada, 1 homme sur 12 et 1 femme sur 14 sont susceptibles d’être touchés par cette maladie au cours de leur vie.

Pour la seule année dernière, ce cancer a été diagnostiqué chez 26 800 Canadiens, et il a malheureusement soufflé la vie à 9400 d’entre eux.

Le saviez-vous?
  • Le cancer colorectal est également connu sous le nom de cancer de l'intestin ou de cancer du côlon
  • Il désigne une croissance cellulaire anormale dans le côlon (l'intestin) et le rectum.
  • Ces cellules anormales peuvent se développer pour devenir des polypes, c'est-à-dire des tumeurs bénignes (non cancéreuses).
  • Les polypes ne se transforment pas tous en cancer colorectal, mais le cancer colorectal est presque toujours causé par un polype.
  • À l'heure actuelle, le diagnostic de cancer colorectal se fonde sur des tests très invasifs et sur des évaluations subjectives qui incluent la coloscopie. Elle est la technique de référence pour dépister ce cancer.
  • C'est une méthode invasive, qui consiste à insérer une sonde flexible dans l'intestin pour observer s'il y a des excroissances ou des tissus anormaux qu'on appelle polypes.
  • Le fait de connaître des biomarqueurs génétiques améliorera la méthode de diagnostic et pourrait contribuer à éviter les résultats erronés, qui se produisent dans 10 % à 15 % des endoscopies.

Selon Action Cancer Ontario, il y a un certain laxisme au sein de la population. Ainsi, très peu de gens subissent un dépistage, surtout les hommes. Cela malgré une campagne de sensibilisation intensive. Photo Istock

Vaincre le monstre grâce à la prévention, au diagnostic et au traitement

Le monde de la recherche est convaincu de venir un jour à bout de cette maladie qui ne cesse d’étendre ses tentacules dans la société.

Cancer colorectal Canada met de l’avant la prévention qui permet d’éviter ce cancer par l’adoption de saines habitudes de vie. Et même si ce mal est hautement ravageur, il n’est pas pour autant invincible. Une détection précoce permet de le traiter, voire de le guérir.

 Lorsque la maladie est diagnostiquée à temps, son taux de guérison atteint 90 %. Les symptômes sont entre autres : la présence des traces de sang dans les selles, des crampes au niveau de l’abdomen, des nausées récurrentes, des vomissements, une forte sensation de fatigue et une perte de poids subite.

Plusieurs options thérapeutiques sont proposées. Certains des traitements permettent d’améliorer la qualité de vie des malades et de la prolonger.

D’autres encore, qui ont le potentiel de révolutionner la façon dont nous abordons cette maladie, sont présentement évalués dans le cadre d’essais cliniques. Des immunothérapies permettent à certaines personnes souffrant d’un cancer colorectal d’espérer, alors qu’aucun espoir ne leur était permis auparavant. Plus que jamais, je suis optimiste quant à notre capacité à prolonger des vies et, éventuellement, à trouver un remède à ce cancer. » Barry D. Stein, le président de Cancer colorectal Canada.
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