Des parents québécois exigent que l’État impose une vérification efficace de l’âge sur tous les sites web destinés aux adultes, car ils veulent empêcher l’accès des mineurs à la pornographie.
Rita de Santis Photo : Radio-Canada
C’est une députée du Parti libéral au pouvoir, Rita de Santis, qui a déposé une pétition signée par 509 parents, jeudi, à l’Assemblée nationale. Dans le libellé de cette pétition, on avance qu’au Québec 9 garçons sur 10 et 6 filles sur 10 visionneraient de la pornographie en ligne avant l’âge de 18 ans.
La députée indique que des parents et des grands-parents préoccupés comme elle par ce problème l’ont approchée et qu’elle leur a suggéré de lancer cette pétition.
«L’accès à la pornographie est très facile pour tout le monde, y compris les enfants, a-t-elle déploré. [Les initiateurs de la pétition] me disent que ça a une influence sur le comportement [des jeunes], leur perception, comment ils perçoivent les femmes, comment ils vont agir vis-à-vis de l’autre.»
Les pétitionnaires seraient en grande partie «très croyants, mais pas nécessairement catholiques, et il y a aussi des musulmans» de dire la députée.
Une longue liste de reproches
Selon le libellé de la pétition, l’accès facile à du contenu sexuel est une question de santé publique et exposer un enfant à du contenu à caractère sexuel violent constitue une forme de maltraitance.
Par conséquent, on demande au gouvernement une vérification efficace de l’âge sur tous les sites web québécois destinés aux adultes. On exige aussi la mise sur pied d’une campagne provinciale de sensibilisation visant les enseignants, les professionnels de la santé et les parents qui aurait pour objectif de dénoncer une longue liste de méfaits que plusieurs associent à la pornographie.
Selon la pétition, la majorité du contenu à caractère sexuel sur le web présente des scènes montrant des actes de violence, de domination, d’avilissement et d’humiliation à l’encontre des femmes et des filles.
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28 % des garçons cherchent de la porno au moins une fois par semaine
Une enquête révélait il y a quelque temps que 28 % des garçons au Canada disent chercher de la pornographie en ligne au moins une fois par semaine.
En comparaison, seulement 8 % des étudiants interrogés déclaraient qu’ils avaient déjà fouillé en ligne pour obtenir des informations sur la sexualité.
Le phénomène des ados accros à la pornographie sur le web atteint des dimensions encore plus importantes dans la province du Québec : 25 % des adolescents francophones du Québec affirment chercher de la pornographie tous les jours ou toutes les semaines, comparativement à 12 % des adolescents du reste du Canada.
RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada
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