Le Canada mettra sous peu à jour son Système national d’alertes au public et les fournisseurs de services sans fil au pays doivent s’y préparer.
Cette mise à jour forcera les téléphones intelligents à émettre un bruit lorsqu’une alerte d’urgence est déclenchée.

(Gouvernement du Canada)
Alertes Amber et autres situations d’urgence
Lors de situations d’urgence, que l’on songe notamment aux alertes Amber (système d’alerte d’enlèvement à grande échelle mis en place aux États-Unis et au Canada dans les cas de signalement de disparition d’enfant), aux incendies de forêt, aux désastres naturels, aux attaques terroristes ou encore quand nous sommes en présence de conditions météorologiques extrêmes, les autorités pourront envoyer des alertes locales qui forceront les cellulaires munis d’un réseau LTE à émettre une alarme qui sera semblable à ce que l’on voit à la télévision ou que l’on entend à la radio lorsque de tels avertissements sont en vigueur.
De plus, les téléphones afficheront un texte bilingue.
Date butoir, le 6 avril 2019
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), l’organisme canadien qui réglemente les activités de radiodiffusion et de télécommunications au pays, a donné un an aux fournisseurs pour qu’ils mettent en place le système.
Selon un rapport du CRTC, la grande majorité des entreprises voulaient donner l’option aux usagers de leurs téléphones de désactiver l’alarme pour certaines alertes, mais l’organisme fédéral estime que les Canadiens ne devraient pas se soustraire aux avertissements d’urgence.
Cela dit, si un appareil est éteint, l’alerte ne sera pas activée. De plus, si l’appareil est en mode silencieux, l’alerte ne le forcera pas à émettre un son.
Bien qu’une grande majorité des téléphones soient compatibles avec le programme, les fournisseurs de service sans fil ont publié une liste d’appareils qui seront touchés par les changements.
On peut retrouver plus d’informations sur le site alertready.ca.
D’autres expériences dans le monde
De tels systèmes sont déjà en place dans d’autres pays, notamment aux États-Unis.
Souvenez-vous, une fausse alerte au missile à Hawaï avait d’ailleurs fait les manchettes en janvier dernier.
La Nouvelle-Zélande a aussi implanté un système qui ressemble à celui à venir au Canada en novembre.
Le succès de l’opération reste pour le moins mitigé, car, un mois avant même son implantation, de nombreux consommateurs avaient cherché à se retirer du programme parce qu’un test d’alerte avait été envoyé accidentellement à 1 h 30.
En Saskatchewan
La province centrale des Praires canadiennes a lancé son programme en janvier. Les abonnés à l’application SaskAlert avaient alors reçu une fausse alerte sur une inondation et un incendie de forêt.
Semble-t-il que cette erreur se soit produite quand des employés essayaient le système.
Des tests avant la mise en oeuvre
Le système d’alerte est administré par Pelmorex Corp, la société mère du Weather Network (Météomédia). L’entreprise enverra des alertes tests au début du mois de mai pour que les consommateurs s’habituent.
Enfin, le CRTC a prévenu les fournisseurs de service qu’ils ne pourraient pas facturer à leurs clients l’abonnement à ce système.
RCI, PC
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