Le Canada et ses partenaires du G7 disent "assez c'est assez" au sujet de la Russie et de ses attaques envers leurs institutions démocratiques, affirme la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland. Photo : La Presse canadienne

À Toronto, les ministres du G7 promettent de tenir tête à la Russie

Réunis à Toronto, en préparation de la tenue du sommet officiel des chefs de gouvernement du G7, en juin au Québec, les ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Sécurité des sept pays concernés se disent déterminés à mettre au jour et à dénoncer tout « comportement malveillant » de la Russie.

Selon le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, Boris Johnson, Moscou « est incroyablement habile à semer le doute et la confusion, à propager de fausses nouvelles et à essayer de brouiller les cartes ».

Les ministres ont ainsi décidé de créer un groupe de travail du G7 pour se pencher sur tout « comportement malveillant » de la part de la Russie, « que ce soit la cyberguerre, la désinformation ou les tentatives d’assassinat, et de tenter de les mettre au jour ».

C’est la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, qui a mis la question russe au sommet de l’ordre du jour très chargé de cette rencontre préparatoire de trois jours et qui se termine mardi.


Chrystia Freeland (Adrian Wyld/Canadian Press)

Le saviez-vous?
La nouvelle ministre canadienne des Affaires étrangères restera frappée d’une interdiction de voyage en Russie
Le poste de ministre des Affaires étrangères du Canada figure parmi un peu plus d’une douzaine de postes qui ont été inscrits, en mars 2014, sur la liste noire du Kremlin en guise de représailles aux sanctions que le Canada a imposées après l’annexion de la Crimée par la Russie.
Ottawa affirme qu’il n’est pas question de retirer les sanctions canadiennes contre la Russie en échange de la levée de l’interdiction de voyage dont fait l’objet la ministre.

Les ministres du Groupe des sept pays les plus industrialisés se penchent sur plusieurs questions en vue de la tenue du sommet officiel des chefs de gouvernement, en juin dans Charlevoix. LARS HAGBERG, AFP

On discute aussi à Toronto de la guerre en Syrie

Les ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Sécurité du Groupe des sept pays les plus industrialisés se penchent sur les façons de composer avec leurs ressortissants qui sont allés faire le djihad au Moyen-Orient et qui doivent maintenant se disperser.

Le ministre canadien de la Sécurité publique, Ralph Goodale, rappelle que la défaite de Daech (groupe armé État islamique) l’an dernier, en Syrie, a forcé la dispersion de ces combattants étrangers.

« Où vont ces combattants lorsqu’ils sont défaits? Migrent-ils vers le nord de l’Afrique? Tentent-ils d’entrer en Europe? Essaieront-ils de rentrer chez eux? », demande le ministre canadien, qui note que ces individus sont aussi beaucoup plus présents sur Internet et dans les médias sociaux depuis leurs retours.

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RCI avec La Presse canadienne

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