Des journalistes en tournage © Simon Van Vliet

Confiance du public envers les journalistes : l’heure de disgrâce se prolonge

Les fausses nouvelles gagnent de plus en plus de place dans l’espace public, mettant souvent en péril le travail des journalistes, sapant aussi leur crédibilité auprès de différents publics. Alors que les médias redoublent de vigilance devant ce phénomène, l’on assiste à une remontée, bien que timide, de la confiance du public à l’endroit de ceux qui sont considérés comme le quatrième pouvoir.

Les fausses nouvelles : une préoccupation importante pour les journalistes

Ce sont tous les journalistes du monde qui sont concernés par le phénomène des fausses nouvelles.

Ce fléau apparaît comme un véritable boulet, dans la mesure où il crée un certain scepticisme des lecteurs à l’égard des contenus qui sont mis à leur disposition.

Dans son rapport 2018 sur la situation des médias, Cision relève que plus de la moitié des Canadiens interrogés ont indiqué que les fausses nouvelles les poussent à douter de toutes les nouvelles mises à leur disposition par les médias.

Ce sondage a été effectué auprès de 1355 journalistes de sept pays pour connaître leurs points de vue sur les médias et le domaine des communications.

À l’échelle du monde, le taux de personnes qui ont développé au fil des ans une plus grande méfiance à l’égard des médias est encore plus important. Ce sont en tout 56 % des répondants qui estiment qu’il faut prendre du recul avec ce qui est publié.

C’est en France et aux États-Unis que le scepticisme est de plus en plus poussé en ce qui concerne les contenus diffusés.

Cision Photo #1

Source Cision / CNW

Perte de crédibilité pour les journalistes

Dans une proportion de 71 %, le public ne fait plus confiance aux journalistes. Il y a eu certes une légère amélioration par rapport à l’année dernière, où cette proportion avait dépassé les 90 %.

Les États-Unis arrivent en première position, avec 78 % de répondants qui ont exprimé ce sentiment, parmi les endroits où ce niveau de perte de confiance à l’égard des journalistes est le plus élevé. Cette tendance confortera sûrement le président Trump dans sa méfiance contre les propagateurs de « fake news » (fausses nouvelles), un qualificatif qu’il a toujours utilisé pour caractériser les journalistes qui osent critiquer ses idées et ses actions.

Le Canada arrive en deuxième position, suivi du Royaume-Uni et de l’Allemagne.

Cision Photo #2

Source Cision / CNW

Nécessité de rehausser les normes journalistiques

La perte de crédibilité des journalistes semble avoir suscité un redoublement de vigilance au sein des rédactions. Celles-ci ont saisi la nécessité de mettre de côté l’ambition effrénée de publier les informations en primeur. La priorité en ce qui concerne la vérification des faits pour s’assurer de leur exactitude est désormais de mise.

Au Canada, où la confiance du public envers les médias a baissé de 14 % par apport à l’année dernière, de plus en plus de journalistes (72 %) optent pour privilégier l’exactitude de l’information avant la diffusion en primeur.

Dans le monde, la proportion des journalistes qui mettent l’accent sur la publication de contenus en primeur est aussi en baisse. Elle est passée de 13 % l’année dernière à seulement 10 % cette année.

C’est ainsi que leurs principales sources de collecte d’informations demeurent les bulletins de nouvelles et les communiqués de presse mis à leur disposition par les professionnels des relations publiques, parce qu’ils recherchent l’exactitude, la fiabilité des informations dignes de publication.

Pour transformer considérablement l’industrie des médias, les journalistes misent sur l’intelligence artificielle et la technologie intelligente, avec les algorithmes des médias sociaux mis à jour et la technologie de production de vidéos plus abordable et de meilleure qualité.

RCI avec Cision et CNW

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