(Photo : Getty Images/Alexander Hassenstein)

Tarification du carbone et gouvernement canadien : 90 millions de tonnes d’émissions éliminées d’ici 2022

C’est au début d’octobre 2016 que le gouvernement fédéral rendait publique sa politique intitulée « Approche pancanadienne pour une tarification de la pollution par le carbone ».

Approche pancanadienne pour une tarification de la pollution par le carbone - Extrait
La tarification du carbone à l’échelle de l’économie est le moyen le plus efficace pour réduire les émissions, et en mettant un prix sur la pollution, elle présentera des solutions innovatrices permettant d’offrir aux consommateurs et aux entreprises des options à faible émission de carbone. La tarification du carbone a déjà été mise de l’avant dans quatre provinces, soit la Colombie‑Britannique, l’Alberta, l’Ontario et le Québec, qui représentent plus de 80 % de la population du pays. Cependant, il faut en faire plus pour élargir l’application de la tarification du carbone à l’ensemble du Canada et veiller à ce qu’elle joue un rôle important dans la réduction des émissions de GES en augmentant sa rigueur au fil du temps.

Environnement et Changement climatique Canada

Des approches provinciales à échelle variable

Comme les sources d’émissions sont bien différentes les unes des autres, la réduction des GES, par le processus de tarification mis en place, permet aux provinces de concevoir et de proposer un régime « sur mesure ».

Ainsi, la Colombie-Britannique a instauré une taxe sur le carbone, l’Alberta combine une redevance sur le carbone et un régime de tarification fondée sur le rendement, alors que le Québec et l’Ontario ont conçu des régimes de plafonnement et d’échange.

Pendant ce temps, la Saskatchewan refuse encore et toujours d’adhérer au Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, le plan du fédéral pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. D’ailleurs, cette province conteste la taxe carbone devant les tribunaux.

Environnement Canada – Analyse rendue publique

Dans ce bras de fer avec la Saskatchewan et avec les partenariats plus ou moins rigoureux avec les autres provinces, le gouvernement canadien rendait publique lundi une étude qui affirme que la taxe carbone telle que conçue et proposée pourrait arriver à éliminer jusqu’à 90 millions de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone d’ici 2022.

(Gouvernement du Canada – Twitter)

Que représentent ces 90 millions de tonnes?

En prenant comme point de référence l’année 2016, ce seraient :

  • 20 millions d’automobiles de moins sur nos routes (la population canadienne est de 35 millions);
  • 20 millions de tonnes d’émissions de GES, qui sont aussi 12 % de toutes les émissions canadiennes de 2016.

Toutes les provinces doivent adopter un système de tarification du carbone à un prix minimal de 20 $ la tonne d’ici le 1er janvier 2019, une exigence qui passerait à 50  $ la tonne en 2022.

Cela dit, même avec un ensemble de mesures prises ou à prendre, le Canada raterait de 90 millions de tonnes son engagement pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat.

RCI, PC, Environnement et ressources naturelles – Gouvernement du Canada, Environnement et Changement climatique Canada, SRC – Saskatchewan,

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Catégories : Environnement et vie animale, Politique
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