Le cancer du sein, de plus en plus guérissable

Le cancer du sein, de plus en plus guérissable. L'immunothérapie s'ajouterait à la liste des traitements.
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L’immunothérapie : la panacée contre le cancer du sein?

L’immunothérapie semble réussir là où la chimiothérapie a échoué. Un cancer du sein à un stade avancé, contre lequel la chimiothérapie était impuissante, a été soigné par un traitement expérimental du système immunitaire d’une patiente.

Une hirondelle ne fait pas le printemps. Mais l’histoire d’une femme de 49 ans dont le cas est raconté dans la revue Nature Medicine mérite qu’on s’y attarde. La patiente était atteinte d’un cancer du sein métastasé qui avait touché d’autres organes, dont le foie, et son état de santé était critique. Après avoir été soumise sans succès, à la chimiothérapie, la femme a suivi une nouvelle approche en immunothérapie.

Les chercheurs ont mis au point une thérapie anticancéreuse sur mesure qui aurait permis « une régression totale de la tumeur ». Selon le chercheur en oncologie Laszlo Radvanyi, de l’Institut ontarien de recherche sur le cancer à Toronto, la réaction au traitement a été « sans précédent » dans un cas aussi grave.

Laszlo Radvanyi écrit dans la revue que : « Nous sommes aujourd’hui à l’aube d’une vaste révolution, qui va nous faire enfin atteindre le but de cibler la pléthore des mutations qu’entraîne le cancer grâce à l’immunothérapie. »

Pour Alan Melcher, professeur d’immunothérapie de l’Institut de recherche sur le cancer de Londres, cité par Science Media Centre, on est en présence d’une  « avancée majeure dans la démonstration de faisabilité, en exposant comment la puissance du système immunitaire peut être exploitée pour s’attaquer aux cancers, même les plus difficiles à traiter ».

Un scientifique dépose une substance dans des éprouvettes
Les lymphocytes sont « réactivés » en laboratoire pour s’attaquer aux cellules cancéreuses. © Radio-Canada

Peter Johnson, oncologue à l’hôpital de Southampton rappelle toutefois que « cette technique particulière est fortement spécialisée et complexe, ce qui signifie que pour beaucoup de gens elle ne sera pas adaptée ».

L’immunothérapie est un traitement qui stimule les défenses immunitaires d’un individu. Un traitement qui n’agit donc pas directement sur les cellules malignes, mais tonifie le système immunitaire afin de renforcer les défenses du patient contre les cellules cancéreuses.

La technique dans le cas de la femme de 49 ans a consisté à prélever des cellules du système immunitaire (lymphocytes) sur la patiente, à les manipuler et à les réimplanter dans son organisme. Ces cellules ont été retirées d’une tumeur, puis elles ont été triées pour déterminer lesquelles reconnaissaient les cellules cancéreuses. Les lymphocytes ont été « réactivés » pour s’attaquer à ces cellules. Par la suite, ils ont été accompagnés d’un « inhibiteur des points de contrôle de l’immunité », pour débloquer la contre-attaque du système immunitaire.

Des personnes atteintes de leucémie (cancer du sang), de mélanomes (cancer de la peau), de cancers du poumon, de la prostate, du col de l’utérus auraient déjà bénéficié d’un tel type de traitement. Dans le cas des cancers des ovaires, des intestins et du sein, les découvertes restent à faire. Pour l’instant, l’immunothérapie est efficace pour 1 cancer sur 5.

(Avec l’AFP)

Les causes du cancer du sein sont multiples, mais certains facteurs augmentent le risque :

  • Âge : 82 % des cas de cancer du sein apparaissent chez des femmes de 50 ans et plus.
  • Antécédents familiaux de cancer du sein, en particulier chez la mère, la sœur ou la fille, diagnostiqué avant la ménopause ou présence d’une mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2.
  • Affections mammaires antérieures et cellules anormales décelées par des biopsies.
  • Aucune grossesse à terme ou première grossesse à terme après l’âge de 30 ans.
  • Tissus mammaires denses.
  • Obésité et inactivité chez les femmes post-ménopausées
  • Menstruations précoces.
  • Ménopause tardive.
  • Hormonothérapie substitutive (combinaison d’œstrogène et de progestatif) pendant plus de cinq ans.
  • Les effets du tabagisme et du fait de n’avoir jamais allaité sont à l’étude.

(Santé Canada)

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