Photo : Radio-Canada

Près d’un Canadien sur deux connaît peu les risques d’une commotion cérébrale

Environ la moitié des Canadiens ont peu ou pas de connaissances des dangers d’une blessure au cerveau reliée aux sports, selon un sondage en ligne commandée par l’Agence de la santé publique du Canada.

Bien que 97 % des personnes interrogées considèrent qu’il s’agit d’un enjeu de santé important, seulement 51 % disent savoir où obtenir des renseignements sur la façon de prévenir les commotions cérébrales dans le contexte d’activités sportives. En outre, seulement 40 % disent être en mesure de reconnaître les symptômes d’une commotion tels que des maux de tête ou une vision embrouillée.

Ces données doivent guider la ministre fédérale de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, qui a été mandatée depuis plus de deux ans pour préparer avec le ministère des Sports et des Personnes handicapées une stratégie pancanadienne d’intervention et de sensibilisation sur les commotions.

Méthodologie

Le sondage, mené l’hiver dernier par la firme de recherches Kantar TNS, a recueilli les réponses de 1895 Canadiens âgés de 18 ans et plus, de même que de 391 fournisseurs de soins de santé.

L’Association de la recherche et de l’intelligence marketing juge qu’il est impossible d’attribuer une marge d’erreur à un sondage réalisé en ligne puisque la méthode d’échantillonnage est non probabiliste.

L’Ontario est la seule province dotée d’une loi pour prévenir les commotions cérébrales

Les jeunes athlètes ontariens deviendront les premiers au Canada à bénéficier d’une réglementation pour prévenir les commotions.

La loi Rowan, du nom d’une jeune femme de 17 ans adepte de rugby et qui est morte à Ottawa, la capitale nationale, devrait être adoptée vendredi par le Parlement ontarien.

La jeune Rowan Stringer (avec le ballon) est morte à la suite d’un coup à la tête reçu pendant un match de rugby scolaire.
La jeune Rowan Stringer (avec le ballon) est morte à la suite d’un coup à la tête reçu pendant un match de rugby scolaire.

On veut que les athlètes, leurs entraîneurs et leurs parents soient davantage sensibilisés au danger que représentent les coups à la tête.

Cette loi permettra d’utiliser un protocole précis qui encadrera le retour au jeu pour les victimes de blessures à la tête.

En plus, si l’on soupçonne une commotion chez un athlète, il sera retiré du jeu afin d’obtenir les soins nécessaires.

L’aboutissement d’un combat pour la famille Rowan

Rowan Stringer est morte en 2013 après un dur coup durant un match de rugby à son école à Ottawa. Pour la jeune Stringer, qui était capitaine de son équipe, ce n’était pas la première commotion qu’elle subissait la semaine où elle est décédée.

« Pour nous, c’était une tâche motivée par l’amour. C’est une partie de l’héritage que Rowan laissera derrière elle. C’est une loi très importante pour les Ontariens, mais aussi pour les Canadiens. C’est la première fois qu’une telle loi est adoptée au Canada », explique-t-il.

Photo : Istock

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Catégories : Politique, Santé
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