Pose d'un collier sur l'ours Photo : Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs

Des braconniers de l’ours noir démantelés dans quatre régions du Québec

Le braconnage de l’ours noir est une activité illégale passible d’une amende pouvant dépasser les 300 000 $. Un groupe de trafiquants a été démantelé dans le cadre de l’opération « pochette » par les agents de protection de la faune du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec.

RCI avec des informations du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et de l'Institut de la fourrure du Canada

Aboutissement d’une enquête de 3 ans

C’est depuis 2015 que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a ouvert une enquête sur le braconnage de l’ours noir dans la province. Elle était circonscrite dans quatre régions : Saguenay-Lac-Saint-Jean, Laval, Mauricie et Côte-Nord.

Les agents ont pu réunir suffisamment de preuves pour intervenir auprès d’individus qui s’adonnaient entre autres à la vente illégale de vésicules biliaires de plusieurs centaines d’ours noirs, une partie de l’animal dont la commercialisation est interdite au Québec depuis 1998.

Les principales infractions reprochées

– la possession, la vente et l’achat de vésicules biliaires d’ours noirs;

– le piégeage d’animaux en temps prohibé;

– la capture d’animaux à fourrure supérieure au contingent annuel;

– la capture et la chasse d’animaux avec des engins interdits;

– la possession illégale d’ours.

Photo : La Presse canadienne/Jeff McIntosh

121 chefs d’accusation

L’opération « pochette » a permis de mettre la main sur une soixantaine de personnes dans les régions mentionnées.

S’ils sont reconnus coupables, ils seront soumis à des amendes qui peuvent frôler les 325 000 $.

Plus de 150 agents, assistés de l’escouade canine de la Protection de la faune du Québec, ont été mobilisés dans le cadre de cette opération qui a aussi permis de démanteler plusieurs groupes de contrevenants.

Ces derniers ciblaient et piégeaient les animaux à fourrure en dehors des périodes permises.

À l’issue de perquisitions, les agents ont saisi plusieurs vésicules biliaires d’ours noirs, ainsi que leurs carcasses, des animaux à fourrure, des armes, des pièges et des véhicules de chasse.

À noter au sujet de la gestion de l’ours noir au Canada :

Population : 900 000 ours noirs (Ursus americanus) au Mexique, dans 41 États des États-Unis et dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada, sauf dans l’Île-du-Prince-Édouard.

Au Canada, toutes les populations sont stables ou en croissance dans toute leur aire de répartition depuis une vingtaine d’années.

Environ 500 000 ours noirs habitent les régions boisées du pays et se sont adaptés à se développer dans les espaces verts où il y a de l’activité humaine.

Environ 20 000 ours noirs sont récoltés légalement chaque année au Canada, soit une récolte maximale inférieure à 5 % de la population.

Un ours noir dans la nature Photo : La Presse canadienne/HO-CFJC-Chad Klassen

Les lois provinciales, territoriales, fédérales et internationales prévoient des règlements rigoureux qui interdisent le commerce illégal d’ours noirs au Canada et partout dans le monde.

L’ours noir est inscrit dans la catégorie des espèces non en danger par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). 

En juin 1992, l’ours noir est inscrit sur la liste de l’Annexe II de la CITES. Bien que leur survie ne soit pas menacée en Amérique du Nord, la mesure est prise en vue de protéger d’autres espèces d’ours dans le monde.

L’Annexe II de la CITES stipule clairement que les importations et les exportations canadiennes d’ours vivants ou de leurs parties, produits et dérivés requièrent un permis d’exportation CITES du pays d’exportation. Plus de 160 pays, y compris le Canada, sont membres de la CITES.

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