Le Canada est engagé dans un vaste mouvement de recensement de ses espèces végétales. L’observatoire aérien canadien de la biodiversité (CABO) est mis à contribution dans la réalisation de ce projet soutenu par le ministère des Sciences et des Sports.
RCI avec le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG)
Créer une banque centrale des codes-barres spectraux
Plusieurs chercheurs sont mobilisés pour la concrétisation de ce projet financé à hauteur de quatre millions de dollars par le ministère fédéral des Sciences et Sports. Ces chercheurs sont issus de quatre universités du pays et de sept universités étrangères, dont des universités américaines et européennes. D’autres viennent de centres de recherches au Canada.
Le but de ce recensement est de créer une banque centrale des codes-barres spectraux des espèces végétales importantes au Canada.
Les Canadiens ont de la chance de vivre dans un pays reconnu pour la diversité de ses paysages, des côtes exceptionnelles des Maritimes aux vastes étendues de la toundra du Grand Nord, en passant par les plaines et montagnes de l’Ouest canadien. La biodiversité de ces milieux uniques est une source de fierté nationale et suscite la curiosité des scientifiques et des universitaires.
Les fonds destinés à ce financement sont issus de l’initiative Frontières de la découverte du CRSNG. Cette initiative soutient davantage les chercheurs qui s’intéressent aux questions d’intérêt national comme l’appauvrissement de la biodiversité.

Forêt boréale Photo : iStock/iStock
Une recension basée sur la « spectranomique »
Les travaux des chercheurs font appel à la technologie nommée la « spectranomique ».
Il s’agit de l’étude de la combinaison unique des ondes lumineuses réfléchies par les feuilles d’une plante. Pour ces travaux, certaines espèces végétales seront sélectionnées dans divers écosystèmes importants, par exemple les forêts, les prairies, la toundra et les tourbières. Le but principal des travaux est de faire de la spectranomique un outil puissant qu’il sera possible d’utiliser pour réaliser les études sur l’environnement, tout comme la génomique est utilisée pour étudier les gènes.
Cette banque d’images de végétaux canadiens pourra également servir à des fins de préservation de l’environnement, notamment chez les futurs chercheurs qui auront à surveiller les effets de l’activité humaine sur les écosystèmes au Canada et ailleurs dans le monde.
Cette banque aura aussi un intérêt stratégique pour le Canada dans la mesure où elle attirera la curiosité d’autres chercheurs, positionnant ainsi le pays comme un pôle d’attraction à l’échelle du monde, en ce qui a trait à la télédétection.
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