Si l’on fait la moyenne des choses, les ventes résidentielles à l’échelle canadienne ont certes augmenté de 0,9 % de juillet à août, mais en certains endroits le marché immobilier a battu en retraite.
Selon les données de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes se sont accrues dans près de la moitié des marchés locaux. Cela est pourtant dû en bonne partie aux gains réalisés principalement dans le Grand Toronto ainsi qu’à Montréal et à Edmonton, la capitale de l’Alberta.
Selon la Chambre immobilière du Grand Montréal, les ventes de propriétés ont augmenté en juillet dernier, dans la seconde ville en importance au pays, pour un 41e mois de suite, atteignant un sommet de huit ans pour le mois.
Toujours selon la Chambre immobilière du Grand Montréal, le prix médian des maisons conçues pour une seule famille a augmenté de 6 % par rapport au même mois de l’an dernier à 336 250 $, ce qui demeure tout de même beaucoup moins élevé qu’à Toronto, le plus grand marché canadien, où le prix moyen des maisons était de 782 129 $ en juillet.
Le bâtiment va, mais pas partout
Selon l’Association canadienne de l’immeuble, la hausse de 0,9 % des ventes résidentielles au pays marque une quatrième hausse mensuelle de suite. Mais il pourrait y avoir loin de la coupe aux lèvres pour les courtiers. Si l’on compare à l’an dernier, les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont baissé de 3,8 %, surtout sous l’effet des baisses notées dans les grands centres urbains de la Colombie-Britannique.

Une maison vendue à Vancouver Photo : The Canadian Press/Jonathan Hayward

Gregory Klump – Photo : CBC
L’économiste en chef de l’Association canadienne de l’immeuble, Gregory Klump, affirme que la progression dans l’ensemble des ventes résidentielles au pays ces derniers mois masque des différences importantes dans les tendances régionales quant aux ventes et aux prix des maisons. De plus, note-t-il, les plus récentes hausses des ventes mensuelles sont en recul, ce qui dénote un début d’essoufflement de la récente reprise dans ce secteur névralgique de l’économie canadienne.
Les ventes résidentielles avaient connu en juin un recul de 10,7 % au pays par rapport à la même période l’an dernier, toujours selon des données de l’ACI. Selon ces chiffres, les ventes résidentielles avaient ainsi atteint leur niveau le plus bas en cinq ans, au pays, pour un mois de juin.
Le nombre des nouvelles inscriptions de logements à vendre en juillet-août est demeuré inchangé, soit autour de 69 000. Selon l’ACI, la légère hausse des ventes et le peu de nouvelles inscriptions ont fait grimper l’indice des prix des propriétés de 2,5 % en juillet-août 2018 par rapport à la même en 2017.
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