Chaque année, le Québec accueille de 45 000 à 50 000 immigrants. Selon les dernières données publiées par l’Institut du Québec, le taux d’immigrants francophones est en baisse en 2017. On en discute avec sa directrice, Mia Homsy.
L’étude de l’institut du Québec s’intitule Mise à jour et clarification des données sur l’immigration et le marché du travail. Elle concerne l’immigration de 2017. « L’Institut se concentre sur les données d’attraction, de rétention et d’intégration au marché du travail, explique Mia Homsy. Ces données proviennent du ministère de l’Immigration. Et, ce que l’on constate, c’est que parmi les immigrants qui sont arrivés au Québec en 2017, 42 % d’entre eux connaissaient le français. »
Une baisse continue, selon les études annuelles de l’Institut. « Depuis cinq ans, les chiffres sont en baisse de manière générale. En 2016, 47 % des immigrants étaient francophones. Si l’on remonte à 2015, ils étaient 56 %. »
ÉcoutezPlusieurs raisons peuvent expliquer cette baisse, ajoute la directrice. « Le regroupement familial ou l’arrivée des réfugiés syriens peuvent expliquer la baisse. On a aussi remarqué un arrimage entre le diplôme et les besoins de mains-d’œuvre en ce qui concerne les immigrants économiques, ceux et celles sélectionnés par le gouvernement du Québec. »
L’étude s’intéresse à d’autres données comme le taux de rétention, c’est-à-dire le nombre d’immigrants qui quittent le Québec. Après cinq ans, les chiffres de Statistique Canada établissent un taux de rétention de 84 %. Cela donne au Québec la quatrième place au pays. L’Ontario est la province qui possède le meilleur taux de rétention.

Mia Homsy, directrice deIl’nstitut du Québec (Crédit photo : Radio-Canada)
52 388 immigrants permanents ont été accueillis
42 % maîtrisent la langue française
76 % se sont établis à Montréal
82 % de rétention des immigrants après 10 ans
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