Un sans-abri au centre-ville de Toronto

Un sans-abri à la belle étoile dans une rue
Photo Credit: PC / FRANK GUNN/Presse canadienne

Que fera le gouvernement de proximité de François Legault pour améliorer la condition des sans-abri?

La 29e Nuit des sans-abri a lieu le 19 octobre au Québec. Pour l’occasion, le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) souhaite voir le nouveau gouvernement provincial étendre sa volonté de mettre plus d’argent dans le portefeuille des Québécois aux sans-abri.

Priorité au logement et à des revenus plus décents

La Nuit des sans-abri est un moyen de se rapprocher des personnes itinérantes pour partager leur quotidien, leurs problèmes et attirer l’attention des décideurs, à différents niveaux, sur la nécessité de leur accorder plus d’attention et de ressources, a souligné le porte-parole de l’événement et directeur du RAPSIM, Pierre Gaudreau.

Ce sont plus d’une quarantaine de villes de la province qui vont se mobiliser autour de cette cause qui concerne de plus en plus de personnes au Québec.

Pas moins de 40 % de la population est jugée trop pauvre pour payer des impôts, souligne M. Gaudreau pour attirer l’attention sur la précarité galopante au Québec.

Cette situation appelle des actions concrètes pour lutter contre ce fléau. Les priorités du nouveau gouvernement, orientées davantage vers la santé, l’éducation et l’économie, ne semblent pas viséer la vie et le bien-être sociale des sans-abri. C’est le constat de Pierre Gaudreau, qui estime qu’il est important de mettre l’accent sur les défis qui plombent l’épanouissement des personnes en situation d’itinérance.

Pierre Gaudreau, le porte-parole de la 29e Nuit des sans-abri de Montréal et directeur du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal, rappelle que les visages de l’itinérance sont divers et que les réalités sont souvent complexes, d’où la nécessité d’une diversification des actions pour rejoindre l’ensemble des personnes de profils et d’âges différents.

Le porte-parole de l’événement et directeur du RAPSIM, Pierre Gaudreau. Crédit : Pierre Gaudreau

« Après des années d’austérité qui ont fragilisé le filet social, les attentes sont grandes pour que l’ensemble des ministères concernés puissent mettre en place des mesures structurantes et cohérentes pour contrer l’itinérance selon la vision globale mise de l’avant dans la Politique nationale adoptée en février 2014. »

Écoutez

Chaque nuit, il y aurait plus de 3000 personnes en situation d’itinérance à Montréal.

Près de 35 000 Canadiens étaient en situation d’itinérance durant toute une nuit en 2016.

Plus généralement, l’itinérance touche au moins 235 000 Canadiens à un moment donné chaque année. 

Une personne pousse un chariot avec une boîte en plastique et une tente, et parle au téléphone.

Une personne en situation d’itinérance   Photo : CBC

Voici quelques-uns des défis portés à l’attention du gouvernement :

  • Un logement décent pour tous
  • Des ressources financières adéquates pour permettre aux itinérants de satisfaire à leurs besoins de base
  • Une réelle stratégie de réinsertion sociale, de cohabitation et de justice
  • L’accès aux différents services en santé et autres services sociaux
  • La fin des contraventions et de la criminalisation à outrance des itinérants

Le thème de la Nuit de cette année est : Citoyens et citoyennes même dans la rue. Un terme qui appelle à mettre un terme à certains abus contre la personne itinérante, a relevé le porte-parole de la Nuit qui convie le public à la marche de solidarité prévue à 18 h ce 19 octobre.

Cette marche partira du square Phillips, à Montréal, pour rejoindre le site de la vigile nocturne au square Cabot. Les organisateurs souhaitent la présence de plusieurs élus municipaux.

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Catégories : Société
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