Postes Canada est à nouveau dans la tourmente cette semaine à cause du débrayage de ses employés dans certaines villes du pays. Ils dénoncent notamment de mauvaises conditions de travail exacerbées par l’augmentation de la livraison du cannabis à domicile dans les tâches quotidiennes, sans véritables mesures d’accompagnement.
RCI avec Radio-Canada
Près de 50 000 colis à livrer chaque semaine
Le mécontentement se poursuit à Postes Canada. Des employés qui dénoncent de plus en plus l’importance de leurs charges de travail et des conditions qui ne répondent pas à leurs attentes.
Ils portent à l’attention de la partie patronale le fait qu’avec la livraison de près de 50 000 colis supplémentaires à domicile, chaque semaine, leurs journées sont de plus en plus éprouvantes :
- La journée de huit heures de travail peut parfois durer quatre de plus, sans mesures compensatoires pour les heures supplémentaires reliées au changement du volume des tâches.
- Les employés sont sans convention collective depuis plusieurs mois : leurs salaires stagnent, sans possibilité d’avancement, ce qui les confine à la précarité, notamment en zone rurale et suburbaine;
- Les accidents de travail lors des livraisons sont de plus en plus nombreux et les facteurs semblent abandonnés à leur triste condition.

Les syndiqués de Postes Canada, sans convention collective depuis 10 mois, entendent poursuivre la grève jusqu’à l’obtention d’une « offre sérieuse de la partie patronale ». Photo : Radio-Canada. Credit: PC / Sean Kilpatrick
L’offre de la partie patronale critiquée
Ce sont 50 000 syndiqués de Postes Canada qui sont concernés par le débrayage qui a commencé lundi autour du plus grand centre de distribution de la société, à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
La grève va s’étendre progressivement dans les autres centres, notamment à Windsor, en Ontario, à Edmonton, en Alberta, et à Victoria, en Colombie-Britannique.
La partie patronale déclare avoir tenté de négocier de bonne foi, en proposant de nouveaux avantages sociaux.
« Nous avons déposé une offre significative qui comprend des augmentations de salaire, la sécurité d’emploi et l’amélioration des avantages sociaux, et qui ne demande aucune concession. Nous répondons aussi à de nombreux enjeux soulevés par le syndicat et nous avons offert de travailler ensemble à trouver des solutions constructives », affirme la société d’État.
Ces propositions ne répondent pas toujours aux attentes des employés qui entendent poursuivre la mobilisation.
« En fin de semaine, Postes Canada avait la possibilité d’empêcher qu’une interruption de service commence lundi matin. Mais, comme elle le fait depuis près d’un an, elle a plutôt préféré refuser de discuter des enjeux qui comptent pour nos membres », a déclaré Mike Palecek, président national du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP ).
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