Women Entrepreneurs of Saskatchewan (WESK) a réclamé au gouvernement de la province un plan d'action en cinq étapes pour concrétiser les possibilités économiques qu'offrent les femmes entrepreneures de la Saskatchewan. (Photo : ©iStock/UberImages)

Les entrepreneures de la Saskatchewan réclament un plan d’action pour combler l’écart dont elles sont victimes

Mardi, Prabha Mitchell, PDG de Women Entrepreneurs of Saskatchewan (WESK), a demandé au gouvernement d’aider à combler l’écart entre les sexes chez les entrepreneurs de la province et de créer un plan d’action pour elles.

En publiant l’étude indépendante commandée par WESK, Mitchell a souligné que seulement 13,7 % des petites et moyennes entreprises (PME) de la Saskatchewan sont majoritairement détenues par des femmes. La Saskatchewan accuse un retard par rapport à la moyenne nationale de 15,7 %.

Mme Mitchell croit que sa province pourrait atteindre la parité avec la Colombie-Britannique et l’Ontario, les deux provinces avec le pourcentage le plus élevé en ce qui concerne les entreprises tenues par des femmes, soit 17 %.

Le principal obstacle pour les femmes entrepreneures est le financement. Les entreprises sous-capitalisées ont un taux d’échec élevé. L’octroi de prêts discriminatoires et d’obstacles au capital de risque pour les femmes propriétaires d’entreprise demeure un défi constant. L’accès aux réseaux et la formation figurent également parmi les cinq principaux obstacles. Prabha Mitchell, PDG de WESK

L’étude a également fait remarquer que, étant donné que la Saskatchewan compte la deuxième population autochtone en importance au Canada, les entrepreneures d’ici pourraient souffrir davantage d’obstacles culturels et commerciaux supplémentaires.

La Saskatchewan accuse un retard par rapport à la moyenne nationale de 15,7 %. WESK pense qu’elle peut atteindre la parité avec la Colombie-Britannique et l’Ontario.
(Photo : ©iStock/PeopleImages)

Plus précisément, Prabha Mitchell a réclamé un plan d’action en cinq étapes pour concrétiser les possibilités économiques qu’offrent les entrepreneures de la province. Les conclusions de WESK sont les suivantes :

  • Les données de la Saskatchewan sont rares et justifient la création d’une base de données complète qui éclairerait l’élaboration des politiques.
  • Bien que les hommes et les femmes soient motivés par des facteurs fondés sur les occasions pour démarrer une entreprise, il existe certaines nuances et variations dans la poursuite de leur passion. Les femmes entrepreneures souhaitent davantage concilier travail et famille, ce qui a une incidence sur la mise à l’échelle et la poursuite de stratégies de croissance dynamiques.
  • L’accès aux réseaux est en train de devenir l’un des principaux moteurs de la réussite entrepreneuriale, tandis que la participation à la formation et l’accès aux mentors influent également sur l’accès au capital.
  • Compte tenu du rythme rapide de la révolution numérique et de son impact sur le secteur des services, l’activité entrepreneuriale des femmes doit s’étendre à divers secteurs tels que la technologie.
  • L’accès aux capitaux et à l’investissement, en particulier, constitue un obstacle important à l’expansion des activités des femmes chefs d’entreprise. La principale raison invoquée est que les sociétés de capital de risque ont trop peu de femmes dans leur équipe et que les investisseurs ont des préjugés sur la capacité des femmes à réussir.

Les données de la Saskatchewan sont rares et justifient la création d’une base de données complète qui éclairerait l’élaboration des politiques. (Photo : ©iStock/M_a_y_a)

Tina Beaudry-Mellor, ministre de l’Enseignement supérieur, responsable de l’Innovation et de la Condition féminine, a participé à la présentation du rapport et a aussi indiqué que le temps est venu pour que la réalité des femmes entrepreneures change.

 Les femmes changent le visage des affaires à l’échelle mondiale et ici même, en Saskatchewan, et je dis : « Il est grand temps! » Nous sommes impatientes de voir les femmes entrepreneures de la Saskatchewan non seulement suivre le rythme du reste du Canada, mais aussi le diriger. La ministre Tina Beaudry-Mellor

Pour Prabha Mitchell, si la province réussit à combler l’écart entre les sexes, ce ne sera pas seulement un changement social et moral, ce sera également un « investissement économique ».

Le Canada et l’entrepreneuriat féminin

Rappelons que le budget 2018 du gouvernement canadien comprend une Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat. Il s’agit d’un plan pancanadien ui vise à aider les femmes à avoir plus facilement accès au financement, aux talents, aux réseaux et à l’expertise dont elles ont besoin pour faire croître leurs entreprises.

Pourquoi le Canada se dote-t-il d’une telle stratégie?

Le gouvernement Trudeau croit que les statistiques témoignent des défis que rencontrent les femmes entrepreneures et les entreprises dirigées par des femmes :

  • Environ 16 % des petites et moyennes entreprises sont détenues majoritairement par des femmes
  • Seulement 10 % des entreprises à forte croissance sont détenues par des femmes
  • Environ 8 % des entreprises détenues par des femmes ont des activités d’exportation.

Un autre obstacle que trouvent sur leur route les entreprises détenues par des femmes est l’accès aux capitaux. Selon des données récentes, les femmes entrepreneures ont moins tendance à chercher du financement sous forme d’emprunts et de capitaux propres, et sont plus susceptibles d’être rejetées ou de recevoir moins d’argent lorsqu’elles font des démarches en ce sens.

RCI avec des information de l'organisme Women Entrepreneurs of Saskatchewan (WESK) et le Gouvernement du Canada. 
Catégories : Économie, Société
Mots-clés : , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.