Un 89e meurtre est survenu à la suite d’une fusillade dans la nuit du 13 au 14 novembre à Toronto. Une situation qui préoccupe les forces de sécurité qui sont en alerte ces derniers mois en raison de l’augmentation de la violence dans la ville.
RCI et Radio-Canada
Un phénomène attribuable aux gangs de rue?
Le corps de la 89e victime a été découvert dans son véhicule, où elle se trouvait avec quelques connaissances au moment des faits.
Yohannes Brhanu, 22, aurait reçu plusieurs tirs violents de quatre armes à feu. Il a été transporté dans un centre de traumatologie, mais il est décédé des suites de ses blessures.
La police indique que la victime a été prise par surprise lorsque trois véhicules sont arrivés à sa hauteur et que des coups de feu ont surgi du troisième véhicule.
La victime a d’abord été retrouvée sans signes vitaux et son décès a été déclaré à l’hôpital. Les voisins disent avoir entendu jusqu’à une dizaine de coups de feu « ça faisait paw-paw-paw », racontent-ils @matintoronto pic.twitter.com/efLGyFEbOz
— Camille Feireisen (@camfeireisen_RC) November 14, 2018
Toronto en proie à l’insécurité?
Ce sont 89 meurtres qui ont été commis dans la Ville Reine depuis le début de cette année. Le commandant de l’unité d’enquête sur les homicides, Hank Idsinga, indique que le taux de résolution des homicides atteint 70 %.
À quelques jours de la fin de l’année 2018, il n’est pas exclu que d’autres meurtres surviennent, surtout parce que les assassinats semblent tous reliés à des règlements de comptes entre gangs de rue, bien que la police n’approuve pas totalement cette thèse.
Hank Idsinga pense qu’il y aurait certes une « guerre de gangs asiatiques » qui se déroulerait à travers la ville. Cependant, dans le cas présent, les faits semblent moins clairs.
« Vous savez, il y a une dynamique différente dans la rue. Je pense que l’une de nos principales préoccupations concerne les meurtres de quartier à quartier auxquels nous assistons. Vous savez, des gens tirent et tuent la première personne qu’ils rencontrent dans un quartier rival, qu’il s’agisse d’un membre d’un gang rival ou non », a relevé le commandant de l’unité d’enquête sur les homicides.
Sur les 89 homicides de l’année, on peut déjà dire que la majorité sont dus à des fusillades : selon les données de la police jusqu’au 3 novembre il y avait déjà eu au moins 45 décès par arme à feu @matintoronto #shootings
— Camille Feireisen (@camfeireisen_RC) November 14, 2018
Après la tuerie du 23 juillet, le maire John Tory avait fait part de son inquiétude en ce qui a trait à la circulation et à l’accès facile des armes à feu à Toronto. Le premier ministre ontarien, Doug Ford, avait promis de travailler en étroite collaboration avec les responsables municipaux et les forces de sécurité pour restaurer l’ordre et la paix partout dans la province.
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