Au large des côtes américaines, une importante nappe de pétrole s’est échappée en avril 2010.

Cette image d’une nappe de pétrole qui s’est échappée en avril 2010 au large des côtes américaines est une illustration de ce qu’est une marée noire
Photo Credit: AFP / USCG/Elizabeth Bordelon

Marée noire dans l’Atlantique après la fuite de 200 mètres cubes de pétrole de la plateforme White Rose à Terre-Neuve

La plateforme White Rose de la compagnie Husky Energy a laissé s’échapper une quantité importante de pétrole, ce qui a été à l’origine de la marée noire observée depuis la fin de semaine dans l’Atlantique, au sud-est de Saint-Jean.

Suspension temporaire des activités

Pour des raisons de sécurité, l’agence chargée de l’exploitation pétrolière en mer au large de Terre-Neuve-et-Labrador a pris la décision d’interrompre, pour une durée indéterminée, toutes les activités sur les plateformes, le temps d’évaluer la gravité de la situation ainsi que l’étendue des dégâts.

Selon les premières estimations, ce sont environ 250 mètres cubes de pétrole qui se sont déversés dans l’océan. Pour le moment, il est difficile de savoir si des vies animales ont été atteintes ou sont menacées.

Des informations en provenance des autorités locales se veulent plutôt rassurantes à ce sujet, puisqu’elles ne font mention d’aucune présence animale dans les environs ou dans la trajectoire de la marée noire.

Exploitée par BP dans les eaux du golfe du Mexique, la plateforme pétrolière Deepwater Horizon explosait il y a un an.

Un précédent en 2004

Ce n’est pas la première fois que Terre-Neuve-et-Labrador doit faire face à un déversement de pétrole.

En 2004, 170 000 litres de pétrole brut s’étaient échappés de la plateforme Terra Nova de la compagnie Petro-Canada, à 350 km de Saint-Jean, pour se répandre dans l’océan.

Ce déversement, attribué à un mauvais fonctionnement mécanique, est considéré comme le plus grand de l’histoire au Canada. Il avait suscité les mêmes actions que celles prises aujourd’hui, à savoir l’interruption de toutes les activités de pompage de pétrole, dans le but d’évaluer la situation et de procéder au nettoyage.

Contrairement au cas présent, où les autorités ne prévoient pas que le pétrole atteigne les côtes, en raison des forts vents et des vagues de cinq à six mètres, le déversement de 2004 avait entraîné la propagation de la marée noire à plus de 5 km de la plateforme.

En 2010, Terre-Neuve avait été aussi menacée par la gigantesque marée noire survenue dans le golfe du Mexique, après le déversement de 780 millions de litres de pétrole brut en trois mois, de la plateforme de la compagnie Deepwater Horizon.

Après cette menace, le Commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada, Scott Vaughan, avait mené en 2013 une enquête sur les répercussions d’un déversement de pétrole en haute mer au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador ou de la Nouvelle-Écosse.

Son rapport avait clairement démontré que si un déversement pétrolier ou gazier majeur venait à se produire au large de ces deux côtes, qui multiplient les projets dans ces deux secteurs, les répercussions seraient « dévastatrices ».

Le rapport tirait la sonnette d’alarme sur la mauvaise préparation du Canada pour faire face à la situation.

C’est pourquoi le commissaire avait invité aussi bien le gouvernement fédéral que les offices des hydrocarbures extracôtières de l’Atlantique à envisager des mesures concrètes pour intervenir efficacement en pareille circonstance.

RCI avec des informations de la Presse canadienne et Radio-Canada


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Catégories : Environnement et vie animale, Société
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