La bataille des Franco-Ontariens pour une éducation en français a été un long combat durant lequel ils sont allés jusqu’à la Cour suprême dans les années 90 pour obtenir gain de cause et mettre sur pied des commissions scolaires francophones.
Même si à la fin des années 60 il était possible de créer des écoles francophones publiques régies par des commissions scolaires anglophones, celles-ci étaient souvent refusées sous prétexte de manque d’argent.
Les mêmes arguments économiques ont été évoqués par le gouvernement conservateur de Doug Ford, la semaine dernière, pour suspendre le projet de l’Université de l’Ontario français à Toronto.
Serge Miville, professeur d’histoire à l’Université Laurentienne :
« Les Franco-Ontariens ne se sont jamais considérés comme une minorité ethnique. La semaine dernière, François Legault, le premier ministre du Québec, parlait de peuple fondateur et historiquement les Franco-Ontariens se sont présentés ainsi […] Ce que la communauté est en train de dire, c’est qu’elle souhaite obtenir la gestion intégrale et totale de ses programmes, services et institutions en français. »
Maryse Jobin a demandé à Serge Miville, titulaire de la Chaire de recherche en histoire de l’Ontario français, de mettre en contexte le chemin difficile des francophones qui vivent dans la province la plus populeuse du Canada.
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Serge Miville est titulaire de la Chaire de recherche en histoire de l’Ontario français de l’Université Laurentienne à Sudbury. Photo : Radio-Canada/Bienvenu Senga
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