Une semaine après avoir annoncé la future mise à pied des 2500 travailleurs de l’usine GM à Oshawa, en Ontario, le président de la division canadienne affirme qu’il n’y aura rien de plus à construire après 2019 à cette usine, et qu’il n’y a pas de plan immédiat pour des changements importants dans les autres usines.

Fermeture de l’usine General Motors d’Oshawa : 2500 travailleurs touchés
Travis Hester, un Australien en poste comme président des opérations canadiennes depuis huit mois seulement, affirme que le constructeur automobile mise beaucoup sur les véhicules électriques et autonomes. Il précise que la décision concernant l’usine d’Oshawa est ferme, quelle que soit l’ampleur des pressions exercées par le syndicat ou les gouvernements qui ont aidé à renflouer le constructeur automobile lors du dernier krach financier en 2010.
« Il est donc très difficile d’avoir une discussion sur quoi que ce soit au-delà de décembre 2019 parce qu’il n’y a rien à construire », a déclaré celui qui a travaillé pour GM aux États-Unis, en Australie et en Chine.
Alors que GM supprime des milliers d’emplois dans le secteur manufacturier au Canada, elle embauche des ingénieurs en logiciels et des codeurs pour l’aider à développer ses véhicules de demain. L’entreprise veut transformer ses activités pour se concentrer sur les véhicules électriques et autonomes et Hester a mentionné que le Canada a sa place au cœur de ce développement.
L’avenir est électrique
La demande de véhicules électriques ne représente qu’une petite fraction du marché actuel. Travis Hester, cependant, est optimiste quant à la croissance à venir. « Nous croyons que les véhicules électriques à batterie seront les véhicules de l’avenir », dit le président de GM Canada.
L’avenir de GM au Canada sera donc un mélange, indique-t-il, de croissance dans les nouvelles technologies et le développement de logiciels, ainsi que dans la fabrication existante.
Mais tout cela se fera sans l’usine d’assemblage flexible d’Oshawa, qui a pourtant été construite de manière à pouvoir être outillée rapidement. Selon M. Hester, l’entreprise n’a tout simplement pas assez de volume pour remplir toutes ses usines, car la demande pour des véhicules de type berline diminue.
« Je ne pense pas qu’on puisse mettre quoi que ce soit d’autre à Oshawa, a-t-il dit. Pas sans dépenser des sommes incroyables d’investissement, ce qui rendrait l’opération non viable. »
Pour la première fois en 2017, les ventes de véhicules électriques rechargeables ont surpassé celles de véhicules hybrides rechargeables.
Les modèles les plus populaires étaient la Chevrolet Bolt et les modèles X et S de Tesla. La Chevrolet Volt était, une fois de plus, le modèle hybride rechargeable le plus populaire.
Pour les 11 premiers mois de l’année, les véhicules électriques représentaient 1,4 % de toutes les ventes. Au total, près de 48 000 véhicules électriques sillonnaient les routes du Canada l’an dernier, alors qu’on en comptait 29 000 en 2016.

Chevrolet Bolt, l’auto électrique préférée des Canadiens
Pressions aux États-Unis

Mary Barra, PDG de General Motors (AP Photo/Carlos Osorio)
Mary Barra, PDG de GM, subit des pressions croissantes aux États-Unis, où près de 12 000 emplois manufacturiers supplémentaires seront perdus.
Mme Barra a subi des pressions de nombreuses personnes, dont le président des États-Unis, pour qu’elle fasse marche arrière, en particulier en ce qui concerne l’usine qui doit fermer ses portes dans l’Ohio.
Elle a accepté de rencontrer mercredi à Washington des sénateurs qui l’exhortent fortement à reconsidérer son plan.
Sur un autre front, le syndicat des TUA aux États-Unis s’apprête à lutter contre GM, l’accusant de renier son engagement d’imposer un moratoire sur les fermetures d’usines pour la durée du contrat actuel, qui prend fin en 2020. Le syndicat canadien porte la même accusation.
RCI avec les informations de Susan Ormiston de CBC News
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