Myron Thompson en 2001. (Tom Hanson/Canadian Press)

Décès de l’ex-député Myron Thompson, «personnage» de la politique canadienne

Il arrive de temps en temps qu’une personne devienne personnage par son allure, la fonction qu’elle occupe, son franc-parler et les idées qu’elle défend.

Myron Thompson était tout ça.

Élu lors de la vague du parti de la Réforme – Reform Party – lors de l’élection fédérale canadienne de 1993, Myron Thompson a représenté la circonscription albertaine de Wild Rose (Rose sauvage, emblème floral de la province) sans faille jusqu’à sa retraite de la vie politique en 2008.

Il aura tour à tour porté les couleurs du Reform (élection de 1993), de l’Alliance canadienne (nouvelle mouture du Reform, élection de 2000 puis du Parti conservateur du Canada (élections de 2004 et de 2006) sous celui qui allait devenir premier ministre en 2008, Stephen Harper, après la fusion des progressistes-conservateurs et de l’Alliance canadienne.

Cet homme au verbe haut et fort et aux idées résolument de droite n’était jamais vu en public sans son chapeau de cowboy, un classique Stetson, ses bottes pointues aux talons prêts à recevoir des étriers et à son ceinturon à grosse boucle, typique de la mode western.

D’ailleurs, cette image d’homme libre-penseur des plaines de l’Ouest créait tout un clivage sur la colline parlementaire à Ottawa, lui apportant des surnoms et des qualificatifs sur l’ensemble du spectre des couleurs politiques, du défenseur des idées libertariennes à redneck (rustre) de la part des libéraux.

Double citoyenneté – détour par le baseball

Myron Thompson a vu le jour à Monte Vista au Colorado. Dans sa prime jeunesse, vers les 19 ans, il tente sa chance au baseball avec les Yankees de New York, une des équipes phares de sport national américain avec leurs éternels rivaux, les Red Sox de Boston.

Pas de veine, devant lui pour le même poste de receveur, il doit faire la lutte avec Yogi Berra, légende à venir de ce sport … et des citations sportives américaines.

Après des études universitaires au Colorado, il s’engage dans les forces armées américaines de 1958 à 1960.

Déménagé au Canada en 1968, un an après le centenaire du pays, il en obtient la citoyenneté en 1974. Il a connu une carrière de 23 ans comme enseignant au secondaire tout en cumulant durant quatre ans (1974 à 1980) les fonctions de maire de sa ville, Sundre (pop 2 800).

(iStock)

Le fameux chapeau

Myron Thompson parlait de son chapeau comme faisant partie de son héritage culturel, il s’opposait véhément à ce que les procédures parlementaires lui en interdisent le port à la Chambre des communes. Selon lui, son Stetson avait autant droit de cité dans l’enceinte que le turban sikh ou la plume amérindienne.

Et il a eu gain de cause.

Myron Thompson, connu pour son chapeau de cowboy et ses opinions controversées sur de nombreux sujets, est mort à l’âge de 82 ans. Il avait quitté la scène politique fédérale en 2008. Photo: La Presse canadienne / Tom Hanson

Ses années dans l’opposition

Membre d’un parti qui n’a pris le pouvoir qu’après sa retraite de la politique active, Myron Thompson ne mâchait pas ses mots quand il attaquait les politiques et les orientations du gouvernement libéral d’alors dirigé par le premier ministre Jean Chrétien, s’opposant constamment aux dépenses gouvernementales, au mariage de conjoints de même sexe, aux droits des victimes et aux réformes du système pénitencier.

Myron Thompson est décédé des suites du cancer du pancréas.

PC, SRC, CBC, Calgary Herald

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Catégories : Politique, Société
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