L'incendie de Good Creek dans le parc de montagne Okanagan, en approche de Lakeshore Rd, près de Kelowna, BC, Canada. Prise le 19 juillet 2018. (Photo: © iStock/Pinderphoto)

95 % des feux de forêt de la Colombie-Britannique étaient d’origine humaine en 2017

Un nombre record de 1,2 million d’hectares ont brûlé en Colombie-Britannique pendant la saison des feux de forêt extrêmes au Canada en 2017. Et la grande majorité d’entre eux a été provoquée par les humains. C’est ce que rapporte une nouvelle étude réalisée par un collectif de chercheurs canadiens associés à Environnement Canada. 

Les facteurs clés de cet événement sans précédent ont été les conditions extrêmement chaudes et sèches qui prévalaient à l’époque, qui se reflétaient également dans les conditions extrêmes de température et de comportement des incendies.

L’étude démontre que :

  • Plus de 95 % de la probabilité des anomalies de température maximale observées est due à des facteurs humains tels que les changements dans la gestion des forêts ou les sources d’inflammation anthropiques.
  • La superficie brûlée par les feux de forêt en Colombie-Britannique en 2017 était 40 % plus grande que le record précédent établi en 1958, d’après des observations faites à partir de 1950.
  • La superficie brûlée dans le sud de la Colombie-Britannique en 2017 était d’un ordre de grandeur supérieur au record précédent (2009). 

Paysage montrant la destruction causée par un feu de forêt dans la vallée de la Maligne au parc national Jasper, dans les Rocheuses canadiennes.
(Photo : © iStock/IanChrisGraham)

À l’aide d’une méthode d’attribution d’événements, basée sur les causes et les effets menant aux incendies, et d’un vaste ensemble de simulations de modèles climatiques régionaux, les scientifiques d’Environnement Canada démontrent que les facteurs de risque ont été rendus beaucoup plus importants par les changements climatiques anthropiques, soit liés aux activités humaines.

Selon les auteurs de la recherche publiée dans la revue Earth’s Future, l’impact du changement climatique sur les incendies extrêmes dans les forêts en Colombie-Britannique, qui se reflète probablement dans d’autres régions et qui devrait s’intensifier à l’avenir, exigera une attention accrue en matière de gestion forestière, de santé publique et d’infrastructure.

Les auteurs de l’étude sont Megan Kirchmeier‐Young, Nathan Gillett, Alex Cannon de la Division de la recherche sur le climat, Environnement et changements climatiques Canada, et Faron Anslow, chef du département d’Analyse et surveillance du climat Pacific Climate Impacts Consortium (PCIC) à l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique, et Francis Zwiers, directeur de cette même instance. 

Avec les informations de cette étude, publiée dans le journal scientifique Earth's Future
Catégories : Économie, Environnement et vie animale
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