Des membres de l'auditoire réagissent lorsque le premier ministre Justin Trudeau prend la parole lors d'une séance de questions et réponses à l'Université Thompson Rivers à Kamloops, en Colombie-Britannique, le mercredi 9 janvier 2019. (Photo: © LA PRESSE CANADIENNE/Kim Anderson)

Trudeau questionné sur l’immigration, les pipelines, la taxe sur le carbone et les droits des Autochtones

Le premier ministre du Canada a rencontré des Canadiens critiques à son égard au cours des derniers jours dans l’ouest du pays.

Lors d’une assemblée publique jeudi à Regina, Justin Trudeau a dû répondre aux critiques, notamment celles d’un homme qui craint que les politiques fédérales d’immigration mettent des vies en danger.

L’individu a expliqué qu’à son avis, la politique gouvernementale menaçait les libertés. Il a ajouté que l’islam et le christianisme ne faisaient pas bon ménage tout en affirmant que les immigrants voulaient tuer des Canadiens.

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Pour répondre à l’homme, le premier ministre Trudeau a évoqué l’histoire du Canada constitué en tant que pays par les immigrants et son caractère de terre d’accueil. Il a aussi dit que la population pouvait avoir confiance au système. Il a aussi souligné que les immigrants aidaient à renforcer l’économie tout en rendant les collectivités plus résilientes.

M. Trudeau a dû aussi s’expliquer sur le contrat de vente de véhicules blindés légers à l’Arabie saoudite fait par son prédécesseur, sur la taxe sur le carbone et sur les pipelines.

Critiqué aussi en Colombie-Britannique 

Mercredi soir à Kamloops, en Colombie-Britannique, Trudeau a été interrompu à plusieurs reprises par des Autochtones indignés lors d’une assemblée publique à l’Université Thompson Rivers. Jeudi soir à Regina, il a été interrogé sur les pipelines, la taxe sur le carbone et les droits des Autochtones.

Les Autochtones présents à la rencontre publique dénonçaient la détention de 14 personnes par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) lundi dernier. Ils avaient installé une barrière et manifestaient contre un gazoduc Coastal GasLink, un élément clé du projet de gaz naturel liquide de 40 milliards de dollars dans la région de Dawson Creek.

Alors que le premier ministre avait pris la parole pour parler de la responsabilité de l’industrie des hydrocarbures, un homme s’est levé et lui a crié qu’il était un leader faible qui avait menti sur les intentions de réconciliation avec les peuples autochtones du Canada.

Le premier ministre Justin Trudeau prononce une allocution lors d’une assemblée publique à l’Université de Regina, en Saskatchewan, le jeudi 10 janvier 2019. (Photo : © LA PRESSE CANADIENNE/Michael Bell)

Justin Trudeau lui a demandé à plusieurs reprises de s’asseoir et de le laisser finir ses phrases. Après quelques minutes, l’homme s’est excusé et a accepté de s’asseoir.

Le premier ministre a ensuite reconnu que pendant plusieurs décennies, le Canada avait maltraité les peuples des Premières Nations et a ajouté que son gouvernement faisait d’importants progrès vers cette réconciliation.

Un peu plus tôt dans la journée, au cours d’une entrevue téléphonique, M. Trudeau a déploré l’arrestation des 14 personnes lundi dernier.

Au cours de l’assemblée, le premier ministre du Canada a été interrogé à plusieurs reprises par des gens au sujet de projets de construction de pipelines en Colombie-Britannique.

Avec des informations de Radio-Canada/La Presse canadienne/CBC News
Catégories : Politique, Société
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