Les meurtres ont été commis de 2010 à 2017. Le tueur en série du village gai, à Toronto, a reconnu avoir assassiné huit hommes.
Un dénouement inattendu
Bruce McArthur, qui a décidé l’année dernière de renoncer à son droit à une enquête préliminaire, était plutôt calme lorsqu’il a affronté directement les juges mardi.
Il a plaidé coupable. Ce dénouement inattendu a soulagé l’assistance, car en reconnaissant tout de suite les faits qui lui sont reprochés, l’homme de 67 ans a évité aux familles et aux amis des disparus, ainsi qu’à toute la cour, un long procès douloureux.
Celui qui était surnommé le « jardinier jovial », au village gai, pour sa bonne humeur, avait cherché à masquer ses crimes, en tentant notamment de camoufler les restes de ses victimes dans des pots de fleurs.
En passant aux aveux, il permet aux familles et à la communauté gaie de faire leur deuil et de tourner la page, malgré les nombreux points d’interrogation qui demeurent quant aux motivations réelles des meurtres.
Bruce McArthur sera de retour au tribunal le 4 février. La cour aura à se prononcer sur les arguments de détermination de la peine qui lui sera infligée.
Le juge pourrait imposer des peines consécutives pour un total de 200 ans de prison.
Les victimes de Bruce McArthur : Skandaraj Navaratnam, 40 ans, Andrew Kinsman, 49 ans, Selim Esen, 44 ans, Abdulbasir Faizi, 44 ans, Kirushna Kumar Kanagaratnam, 37 ans, Dean Lisowick, 47 ans, Soroush Mahmudi, 50 ans et Majeed Kayhan, 58 ans. Photo : CBC/Police de Toronto
Des inquiétudes demeurent
Les enquêteurs, qui ont travaillé sur ce dossier, vont poursuivre leurs investigations pour tenter de répondre aux nombreuses questions en suspens.
En plus de chercher à comprendre les motivations du tueur, ils chercheront à savoir s’il n’y aurait pas d’autres cas de disparitions reliés à McArthur.
Selon les résultats de l’enquête, les crimes étaient commis lors d’agressions sexuelles, les jours fériés.
Le paysagiste procédait par strangulation, avec une corde, puis il démembrait ses victimes âgées de 37 à 58 ans, avant d’enfouir leurs restes dans des pots de fleurs localisés par la police au centre-ville de Toronto et dans un ravin des alentours, derrière une propriété.
RCI avec Radio-Canada et La Presse canadienne
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