À l’établissement de soins de longue durée Orchard View, Jenny, directrice des soins, et Elsie, résidente, interagissent avec ROVER, un chariot de thérapie multisensorielle qui permet d’immerger les résidents vivant avec la démence dans un environnement apaisant et stimulant. Ce chariot mobile est transportable dans tout le foyer. Il apporte aux résidents un sentiment de calme et de contrôle en stimulant les sens : effets de lumière, couleurs, sons, vibrations, musique, odeurs et choses à toucher. (Groupe CNW/Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé)

Nouveau-Brunswick : une nouvelle approche en soins personnels améliore la santé de personnes âgées atteintes de démence

Cesser en toute sécurité l’usage d’antipsychotiques

Au moins 68 foyers de soins néo-brunswickois ont subi le test de la Fondation canadienne des services de santé (FCASS).

Ce test, effectué en partenariat avec l’Association des foyers de soins du Nouveau-Brunswick (AFSNB) et le gouvernement provincial, porte sur un programme de soins de la démence axé sur la personne.

Ce programme s’inscrit dans le cadre du projet collaboratif Utilisation appropriée des antipsychotiques (UAA) au Nouveau-Brunswick, lancé en mai 2016.

Pendant les deux phases de mise en œuvre du programme, les résidents participants ont reçu des traitements non médicamenteux pour traiter les symptômes associés à la démence. Ces soins prennent en compte leurs préférences, leur permettent de se sentir à l’aise et en sécurité, avec des thérapies et des activités récréatives utiles et agréables, comme l’exercice physique, la musicothérapie ou la zoothérapie.

Les résultats ont été positifs, la dépendance des résidents aux antipsychotiques a été réduite ou a cessé en toute sécurité. Le programme a permis de constater une nette amélioration de la qualité de vie de ces résidents qui sont plus éveillés et plus autonomes.

Voici quelques résultats de l'initiative :
84 % des participants au programme étaient atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence.

62 % des résidents étaient des femmes, et 38 % des hommes.

L’âge moyen des résidents participants était de 85 ans.

34 % des résidents à qui on a prescrit des antipsychotiques sans diagnostic de psychose ont vu le recours à ces médicaments être réduit, alors qu’il a cessé pour 18 % d’entre eux.

Aucune augmentation des comportements agressifs (tels que la résistance aux soins et les agressions physiques ou verbales) n’a été constatée chez ces résidents.

« C’est avec un grand bonheur que nous célébrons le leadership du Nouveau-Brunswick dans l’amélioration des soins pour les personnes vivant avec la démence. Les résidents, leur famille, le personnel des foyers de soins et d’autres partenaires travaillent ensemble pour diffuser ces approches de soins éprouvées et ainsi promouvoir une utilisation appropriée des médicaments, déclare Jennifer Zelmer, présidente-directrice générale de la FCASS. Ces résultats montrent clairement que ces efforts améliorent les soins et la qualité de vie dans les foyers de soins de la province. »

Un aîné sur trois vit avec la démence au moment de son décès au Canada. Par ailleurs, la démence touche davantage les femmes que les hommes. (Photo : © iStock-Ocskaymark)

À noter au sujet de la démence et de l’utilisation des antipsychotiques au Canada

Plus d’un demi-million de Canadiens souffrent de démence.

25 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

Les symptômes sont entre autres : l’agitation et l’agressivité.

Les antipsychotiques sont souvent prescrits pour gérer ces symptômes, mais leur efficacité n’est pas suffisamment prouvée.

Les risques d’effets secondaires associés aux antipsychotiques sont la confusion, l’étourdissement et les accidents vasculaires cérébraux.

La tendance générale au pays est à la réduction de l’utilisation des antipsychotiques pour atténuer les symptômes de la démence, compte tenu des effets secondaires importants. En 2013-2014, environ un résident de longue durée sur trois (30 %) n’ayant pas reçu de diagnostic de psychose s’est vu prescrire des antipsychotiques. En 2017-2018, ce taux est passé à un sur cinq (21 %).

Depuis 2014, la FCASS a donné son appui à plus de 191 organismes de soins de longue durée du Canada afin de favoriser l’utilisation appropriée des antipsychotiques et d’améliorer la qualité de vie des résidents par l’intermédiaire d’un projet collaboratif pancanadien et d’importants projets provinciaux au Nouveau-Brunswick, au Québec, à Terre-Neuve-et-Labrador ainsi qu’à l’Île-du-Prince-Édouard.

SOURCE: Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé
Catégories : Santé, Société
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