Les résultats des travaux d’une équipe de chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) pourraient redonner de l’espoir aux couples qui tentent en vain de donner naissance à un enfant.
Une découverte inédite

Greg Fitzharris, Ph. D., chercheur au CRCHUM (Groupe CNW/Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM))
Selon le chercheur Greg Fitzharris et son équipe, la découverte montre que si bon nombre de fécondations in vitro se soldent par un échec, c’est à cause des anomalies que contiennent les cellules.
Environ la moitié des embryons générés lors des traitements de fertilité par fécondation in vitro contiennent des cellules qui présentent un nombre anormal de chromosomes.
Cette anomalie est appelée aneuploïde et représente une cause majeure d’infertilité.
La fécondation in vitro est la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule à l’extérieur du corps de la femme afin de former un embryon.
Une fois formé, ce dernier sera réintroduit dans l’utérus pour qu’il se développe.
Fécondation in vitro : doit-on établir une limite d’âge?
Un couple canadien sur six est touché par l’infertilité.
Pour y remédier, certains d’entre eux recourent à la fécondation in vitro. Mais les embryons obtenus par cette technique présentent souvent des défauts.
Seulement de 30 à 50 % des embryons transférés mènent à une grossesse.
Quels espoirs pour l’amélioration de la fertilité des couples?
L’étude n’est qu’au stade expérimental chez les souris, prévient M. Fitzharris. Cela voudrait dire clairement qu’il va falloir passer par des étapes supplémentaires avant d’arriver à son application chez les humains. Pour cela, il faut attendre plusieurs années. C’est pourquoi le chercheur insiste sur la nécessité d’un plus grand recul quant à l’application des résultats actuels chez les humains.
Quelques détails au sujet l’étude dont les résultats ont été publiés dans la revue Current Biology
Plusieurs embryons de souris ont été analysés.
Des chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal réduisent le nombre de défauts dans des embryons de souris, ce qui ouvre des chances d’améliorer la fertilité des couples infertiles. Crédit: Istock
Les chercheurs ont procédé à l’administration d’une substance de synthèse nommée proTAME.
Cela leur a permis de constater qu’une plus grande proportion de cellules de chacun des embryons de souris avait un nombre normal de chromosomes.
Constat : chez les souris, l’ovocyte normal contient 20 chromosomes, alors qu’il en contient 23 chez l’humain.
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