Le premier ministre Justin Trudeau. (LA PRESSE CANADIENNE/Justin Tang)

Affaire SNC-Lavalin : le premier ministre Justin Trudeau témoignera-t-il devant le comité de la justice?

Les partis d’opposition au fédéral continuent de mettre la pression sur le premier ministre et souhaitent qu’il témoigne devant le comité de la justice.

La pression est renforcée par le Parti conservateur qui a déposé une motion réclamant le témoignage de Justin Trudeau.

Il serait, selon son chef Andrew Scheer, le seul habileté à répondre à certaines questions en lien avec l’affaire SNC-Lavalin. Justin Trudeau devrait témoigner avant le 15 mars, soutient M. Scheer, qui estime qu’il est tout à fait possible de trouver des solutions pour s’assurer que les employés ne soient pas pénalisés, à la suite du procès intenté contre la multinationale québécoise.

« L’ingérence politique n’est pas une solution contre les pertes d’emplois », a affirmé le chef du Parti conservateur.

À titre de rappel, la classe politique est préoccupée depuis près d’un mois par ce qui est qualifié d’affaire SNC-Lavalin. Il y aurait eu une tentative pour l’entourage du premier ministre d’exercer des pressions sur l’ex-ministre de la Justice et procureure générale du Canada, Jody Wilson-Raybould, afin qu’elle use de son pouvoir pour abandonner des poursuites judiciaires contre la compagnie SNC-Lavalin.

Cette compagnie est accusée de fraude et de corruption dans le cadre de ses activités économiques en Afrique. Si elle est reconnue coupable en fin de compte, elle risquerait d’être écartée de tout contrat fédéral pendant 10 ans. Une sanction susceptible de compromettre les emplois et la santé économique de la multinationale qui souffre déjà d’un déficit budgétaire important.

Le chef libéral, Justin Trudeau, et le chef conservateur, Andrew Scheer, se saluent au départ du Grand défi Pierre Lavoie en juin dernier.  Photo : La Presse canadienne/Jacques Boissinot

Revoir la loi sur les conditions de soumission aux appels d’offres du fédéral

Le Globe and Mail, qui avait publié l’article au centre de l’imbroglio dans lequel se retrouvent actuellement coincés les libéraux fédéraux, propose que la loi soit modifiée, notamment le chapitre concernant les délais d’interdiction visant l’octroi de contrats aux compagnies coupables d’infraction.

Le journal propose de réduire ces délais d’interdiction en dessous de 10 ans. Cela permettrait aux entreprises visées de recevoir à nouveau des contrats fédéraux plus rapidement.

L’ex- ministre Jody Wilson-Raybould témoignera devant le comité de la justice après avoir achevé la concertation avec son avocat. On ne connaît pas encore la date ni ce qu’elle pourra dire dans le strict respect du secret professionnel.

Les conservateurs soutiennent que Justin Trudeau aurait coordonné les efforts de pression sur l’ancienne procureure générale. Va-t-on pouvoir le convoquer, comme souhaité par Andrew Scheer? Cela est difficile à dire, car il revient aux libéraux d’en décider.

RCI avec Radio-Canada

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