Les technologies de l’information et de la communication ouvrent de nouvelles avenues dans le domaine de la santé. Patients et médecins peuvent désormais interagir plus facilement pour résoudre à distance divers problèmes de santé. Dans le but de faciliter cette interaction, il convient de lever certaines barrières qui freinent l’utilisation de ces technologies en soins virtuels au pays. Ces barrières sont principalement réglementaires et elles feront l’objet de discussions au sein d’un groupe de travail constitué d’intervenants issus de multiples domaines.
Nécessité d’adapter les règlements au contexte des nouvelles technologies
Pour faciliter l’accès des patients aux soins de santé, quel que soit l’endroit où ils se trouvent, l’idéal, selon l’Association médicale canadienne (AMC), serait de procéder à une réévaluation du cadre réglementaire partout au Canada.
C’est une étape importante qui donnera plus rapidement la possibilité aux personnels soignants et aux patients d’échanger pour résoudre rapidement un problème, sans avoir forcément à se rencontrer physiquement.

Yanick Beaulieu, cardiologue, intensiviste à Montréal Crédit : AMC
En mettant les nouvelles technologies au service des soins à distance, c’est le système de santé dans son entièreté, l’économie et la société d’une façon générale qui en tirent avantage.
Un avantage qui se mesure tant en économie d’argent que de temps, deux ressources précieuses qui peuvent être déployées ailleurs, souligne Yanick Beaulieu, cardiologue, intensiviste et créateur de la plateforme REACTS à Montréal.
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Médecin consultant des documents en ligne. Crédit : ShitterStocks
Briser la barrière territoriale avec un permis d’exercice national
Les nouvelles technologies devraient donner la latitude aux médecins d’exercer partout au pays. La notion de patient sans frontière trouverait ainsi toute sa place, dans la mesure où, sans distinction de province ou de territoire, des soins devraient être prodigués à tous ceux qui sont dans le besoin, surtout lorsqu’il est question de problèmes mineurs de santé qui ne nécessitent pas le déplacement des patients vers les centres de soins.
La tâche consistera aussi pour le groupe de travail de réfléchir sur moyens susceptibles de favoriser l’accès des médecins au permis d’exercice national au Canada.
Il devra formuler des recommandations à ce sujet d’ici à 2020, et proposer les meilleurs moyens de favoriser la circulation de l’information entre médecins et patients, grâce à la technologie. Une intervention mieux ciblée et efficace doit nécessairement passer par l’obtention rapide de l’information sur la santé, que ce soit l’accès aux dossiers médicaux électroniques ou l’ouverture de portails patients, etc.
Il convient donc de procéder à des réformes administratives déterminantes pour la modernisation du système de santé partout au pays.
Le groupe de travail multidisciplinaire est constitué d’intervenants issus du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, du Collège des médecins de famille du Canada, de l’Association médicale canadienne, d’organismes réglementaires et de l’industrie de la cybersanté, entre autres.
RCI avec l'Association médicale canadienne
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