Sur cette photo du 13 décembre 2018, des soldats israéliens montent la garde à côté de caméras à leur nouvelle position devant un drapeau du Hezbollah, près du village de Mays al-Jabal, au sud du Liban. (AP Photo/Hussein Malla)

Un Libano-Canadien accusé au Liban d’espionnage pour le compte d’Israël

Alors que les tensions demeurent vivent entre les deux nations du Moyen-Orient, les services de renseignement libanais ont annoncé, mardi, l’arrestation d’un Libano-Canadien de 40 ans qu’ils accusent d’espionnage pour le compte d’Israël.

« Dans le cadre de la poursuite des opérations pour lutter contre l’espionnage israélien, la direction de la Sûreté générale a arrêté un Libano-Canadien », a déclaré dans un communiqué la Sûreté générale libanaise.

Les autorités libanaises ne livrent cependant aucune précision sur les circonstances exactes de l’arrestation ni même l’identité du suspect. Elles affirment toutefois que le présumé espion aurait reconnu avoir été recruté en 2013 par un autre Libanais qui aurait maintenant fui le pays. Il aurait également admis avoir fait partie d’un réseau d’espionnage israélien décrit comme étant « l’unité 504 ».

Selon le Liban, cet espion Libano-Canadien avait la responsabilité spécifique de recruter des agents libanais pour espionner le Hezbollah et de collecter des informations sur le sort du pilote militaire israélien Ron Arad.

Sur la piste de la disparition de Ron Arad

Ron Arad – Armée de défense d’Israël

Ron Arad était un pilote-officier de l’armée de l’air israélienne qui a disparu à l’issue d’une mission le 16 octobre 1986 et visant des cibles de l’OLP près de Sidon au Liban.

Un incident lors du largage d’une bombe aurait obligé l’équipage à s’éjecter de son chasseur bombardier.

En juin 2008, le Hezbollah a indiqué à Israël, par l’intermédiaire d’un rapport remis à un émissaire spécial allemand de l’ONU, Konrad Gerhardt, que Ron Arad serait mort, mais que sa dépouille demeure impossible à retrouver

Le Hezbollah, qui a une présence importante dans le sud du Liban frontalier d’Israël, est financé et armé par l’Iran, ennemi de l’État hébreu.

Rappelons qu’entre 2009 et 2014, les autorités libanaises avaient emprisonné plus de 100 personnes accusées d’espionnage pour le compte d’Israël, dont une majorité d’employés de l’armée ou des services de télécommunication. Les arrestations pour espionnage ont été moins fréquentes ces dernières années.

Aide-mémoire...
Une guerre destructrice avait opposé en 2006 l’État hébreu au Hezbollah, la plus puissante formation armée au Liban. Le conflit de 33 jours avait entraîné la mort de 1200 personnes au Liban, pour la plupart des civils, et de 160 Israéliens, en grande majorité des soldats.
Israël et le Liban demeurent techniquement en état de guerre et des incidents ont parfois lieu le long de la ligne de cessez-le-feu entre les deux pays.

Frontière israélo-libanaise Photo : AP

RCI avec Agence France-Presse

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Catégories : International, Politique
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