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La Chine toujours hostile au canola canadien : les exportations d’une 2e société de production bannies

Les relations commerciales entre le Canada et la Chine sont loin d’être au beau fixe. Pékin multiplie les annonces hostiles aux exportations canadiennes de canola. Une deuxième compagnie productrice, Viterra, vient de voir ses exportations interdites sur le sol chinois. Cela représente un écueil supplémentaire dans le ciel des relations entre le Canada et la Chine obscurci depuis l’arrestation de Meng Wanzhou, la directrice financière du géant chinois des télécommunications, Huawei.

Des parasites dans les cargaisons?

Au motif que les stocks de canola de la compagnie Viterra sont contaminés de parasites, la Chine a pris la décision de les bannir.

Un geste qui s’est traduit par la révocation du permis d’exportation de la compagnie, dont le siège est à Sainte-Agathe, au Manitoba.

Cette décision intervient dans un contexte marqué par quelques dissensions sur le plan diplomatique entre le Canada et la Chine, depuis que la fille du patron de la compagnie Huawei, Meng Wanzhou, a été interpelée et détenue sur le sol canadien, avant d’être remise en liberté provisoire, en attendant l’aboutissement de la demande d’extradition formulée par les États-Unis.

Les responsables fédéraux ont remis en question la décision de la Chine qui semble déterminée à s’en prendre sévèrement à une industrie qui pèse d’un poids important dans l’économie canadienne.

40 % des exportations canadiennes de canola se font en Chine, pour un total financier de 2 milliards 700 millions de dollars par an.

Une usine dans un champ de canola.

Une usine de Viterra Inc. à Sainte-Agathe au Manitoba. Photo: Site web de l’entreprise Viterra

Mauvais canola ou désir de vengeance?

Depuis le déclenchement de l’affaire Meng Wanzhou, l’antipathie de la Chine vis-à-vis du Canada semble prendre des proportions inquiétantes.

Après les arrestations de ressortissants canadiens en sol chinois, pour des raisons qui restent difficiles à élucider, Pékin s’en prend à présent au Canola, en décidant de bannir toutes ses graines jugées subitement de piètre qualité.

Cette décision a frappé de plein fouet Richardson international, l’un des plus importants fournisseurs au pays, basé à Bécancour, en Mauricie, avant de s’abattre sur Viterra Inc.

Bien d’autres compagnies canadiennes de la filière, à l’instar de Louis Dreyfus, Cargill Ltd et Parrish & Heimbecker Ltd semblent également dans le viseur de Pékin, car elles ont vu, ces derniers temps, leurs exportations en Chine réduites à la portion congrue.

Ottawa relève que la décision des autorités chinoises est sans fondement. C’est pourquoi il serait nécessaire de débattre du problème face à face,  pour lever toute équivoque sur ce produit qui fait la fierté du Canada à l’échelle du monde.

« Il y a un intérêt d’envoyer une délégation en Chine, pour leur faire part de la qualité du travail remarquable d’inspection qui est fait pour s’assurer de l’innocuité des produits canadiens qui y sont exportés […] La décision chinoise est importante et nous savons que notre canola est de très haut niveau […] Nous allons continuer de travailler main dans la main avec les représentants de la filière au Canada et avec nos partenaires chinois pour trouver une solution rapide à ce problème », a affirmé le premier ministre du Canada, Justin Trudeau.

RCI avec CBC et Radio-Canada

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