La nouvelle de sa libération avait fait le tour du monde : le Canadien Joshua Boyle avait été relâché en octobre 2017 après avoir été retenu en otage pendant plusieurs années en Afghanistan avec sa femme et leurs trois enfants nés en captivité.
Deux mois plus tard, la police d’Ottawa arrêtait Joshua Boyle l’accusant de plusieurs infractions, notamment de voies de fait, d’agression sexuelle, de séquestration et d’avoir fait administrer une substance délétère.
La nouvelle avait eu l’effet d’une bombe, un grand nombre de Canadiens ayant été émus par le récit des épreuves traversées par sa famille pendant cinq années aux mains du réseau Haqqani, un groupe islamiste armé indépendant.
Il avait expliqué notamment comment les membres du réseau Haqqani avaient tué leur petite fille et violé sa femme.
Voyage en Afghanistan en 2012
Joshua Boyle souhaitait devenir correspondant de guerre et avait complété un certificat en journalisme au collège Niagara en Ontario, en plus d’un stage dans un journal d’Ottawa.
Il espérait que visiter l’Afghanistan lui permettrait de trouver une histoire sur laquelle il pourrait écrire, qui aurait pu mener à un emploi permanent en journalisme.
Leur sauvetage spectaculaire en 2017 par des militaires pakistanais avait fait les manchettes et la famille avait même pu rencontrer le premier ministre Justin Trudeau sur la colline du Parlement, environ une semaine avant l’arrestation de M. Boyle. Aujourd’hui, l’ancien otage Joshua Boyle subit son procès et fait face à 19 chefs d’accusation.
La crédibilité de Joshua Boyle sous la loupe des procureurs de la couronne
Au début du procès de l’accusé, lundi, un interdit de publication a été partiellement levé pour révéler que l’une des deux victimes présumées de M. Boyle est sa propre femme. Les faits allégués se seraient produits après leur retour au Canada.
Au début du procès de l’accusé, lundi, un interdit de publication a été partiellement levé pour révéler que l’une des victimes présumées de M. Boyle est sa femme, Caitlan Coleman qui l’accuse notamment d’agression sexuelle et de voies de fait. Les faits allégués se seraient tous produits après leur retour au Canada.
Dix-huit chefs d’accusation sur dix-neuf concernent Mme Coleman. Un interdit de publication reste cependant en place concernant l’identité de la deuxième victime présumée.
Joshua Boyle a plaidé non coupable à toutes les accusations. Mme Coleman prévoit témoigner au procès, qui se déroule devant juge seul.
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada et CBC News
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