Joshua Boyle arrive pour le début de son procès à Ottawa lundi. L'ancien otage est accusé de 19 chefs d'accusation. (Sean Kilpatrick/Presse canadienne)

Détenu en otage cinq ans en Afghanistan, Joshua Boyle subit son procès à Ottawa pour voies de fait et menaces de mort

La nouvelle de sa libération avait fait le tour du monde : le Canadien Joshua Boyle avait été relâché en octobre 2017 après avoir été retenu en otage pendant plusieurs années en Afghanistan avec sa femme et leurs trois enfants nés en captivité.

Deux mois plus tard, la police d’Ottawa arrêtait Joshua Boyle l’accusant de plusieurs infractions, notamment de voies de fait, d’agression sexuelle, de séquestration et d’avoir fait administrer une substance délétère.

La nouvelle avait eu l’effet d’une bombe, un grand nombre de Canadiens ayant été émus par le récit des épreuves traversées par sa famille pendant cinq années aux mains du réseau Haqqani, un groupe islamiste armé indépendant.

Il avait expliqué notamment comment les membres du réseau Haqqani avaient tué leur petite fille et violé sa femme.

Une image fixe tirée d’une vidéo affichée par les talibans sur les médias sociaux le 19 décembre 2016 montre l’Américaine Caitlan Coleman, à gauche, s’adressant à son mari canadien Joshua Boyle. (Taliban/Twitter via Reuters)

Voyage en Afghanistan en 2012

Joshua Boyle et sa famille ont rencontré le premier ministre Justin Trudeau le 19 décembre 2017. (@ Boylesvsworld / Twitter)

Joshua Boyle souhaitait devenir correspondant de guerre et avait complété un certificat en journalisme au collège Niagara en Ontario, en plus d’un stage dans un journal d’Ottawa.

Il espérait que visiter l’Afghanistan lui permettrait de trouver une histoire sur laquelle il pourrait écrire, qui aurait pu mener à un emploi permanent en journalisme.

Leur sauvetage spectaculaire en 2017 par des militaires pakistanais avait fait les manchettes et la famille avait même pu rencontrer le premier ministre Justin Trudeau sur la colline du Parlement, environ une semaine avant l’arrestation de M. Boyle. Aujourd’hui, l’ancien otage Joshua Boyle subit son procès et fait face à 19 chefs d’accusation.

Joshua Boyle et sa famille ont rencontré le premier ministre Justin Trudeau le 19 décembre 2017. (@ Boylesvsworld / Twitter)

La crédibilité de Joshua Boyle sous la loupe des procureurs de la couronne

Joshua Boyle (à droite) et son père (à gauche) au palais de justice d’Ottawa, le lundi 25 mars 2019. Photo: Radio-Canada / Lauren Foster-MacLeod

Au début du procès de l’accusé, lundi, un interdit de publication a été partiellement levé pour révéler que l’une des deux victimes présumées de M. Boyle est sa propre femme. Les faits allégués se seraient produits après leur retour au Canada.

Au début du procès de l’accusé, lundi, un interdit de publication a été partiellement levé pour révéler que l’une des victimes présumées de M. Boyle est sa femme, Caitlan Coleman qui l’accuse notamment d’agression sexuelle et de voies de fait. Les faits allégués se seraient tous produits après leur retour au Canada.

Dix-huit chefs d’accusation sur dix-neuf concernent Mme Coleman. Un interdit de publication reste cependant en place concernant l’identité de la deuxième victime présumée.

Joshua Boyle a plaidé non coupable à toutes les accusations. Mme Coleman prévoit témoigner au procès, qui se déroule devant juge seul.

Joshua Boyle arrive pour le début de son procès à Ottawa lundi. (Sean Kilpatrick/Presse canadienne)

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada et CBC News

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Catégories : International, Société
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