Un passager regarde un avion décoller (Crédit photo : Reuters/Darren Whiteside)

Faudra-t-il bientôt arrêter de prendre l’avion pour sauver la Terre?

Notre empreinte écologique pèse de plus en plus lourd. Les études scientifiques stipulant que l’activité humaine est en grande partie responsable du réchauffement climatique s’accumulent. La dernière en date, dévoilée lundi par Environnement Canada, indique que le pays se réchauffe, en moyenne, à un rythme deux fois plus élevé que le reste de la planète.

Que faire pour éviter un scénario catastrophe? Les solutions sont multiples. Par exemple, plusieurs organisations appellent les citoyens à réduire leur voyage en avion. Mais sommes-nous prêts à sacrifier nos vacances ou nos rendez-vous d’affaires pour le bien de l’environnement?

À l’échelle mondiale, le trafic aérien est responsable de 2 à 3 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Ses répercussions ne sont d’ailleurs pas prêtes à diminuer puisque le nombre de voyageurs aériens devrait doubler dans moins de 20 ans.

Dans son édition du 3 avril, le journal français Libération nous apprenait que le transporteur à rabais européen Ryanair se plaçait dorénavant dans la liste 2018 des 10 pires émetteurs de CO2 en Europe. « Un classement jusqu’ici réservé aux seules entreprises exploitants des centrales à charbon », précise le quotidien de l’Hexagone.

(Source : site web de l’Organisation de l’aviation civile internationale)

Des organisations environnementales tirent la sonnette d’alarme. Aux quatre coins du monde, des initiatives citoyennes voient aussi le jour, comme celle de Maja Rosen, une Suédoise qui a décidé de ne plus prendre l’avion depuis maintenant 10 ans.

En 2018, Mme Rosen a lancé la campagne « Restons au sol » avec l’espoir de sensibiliser la population sur les répercussions de nos empreintes carbone. Son initiative a déjà rassemblé plus de 100 000 personnes. Aux États-Unis, un chercheur a mis en ligne le site « No Fly Climate Sci » pour répertorier les scientifiques ayant décidé d’arrêter ou de réduire leurs voyages en avion.

Au Canada aussi, beaucoup s’interrogent sur leur empreinte écologique. Des propositions existent pour permettre aux citoyens du pays d’améliorer leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). À ce titre, un professeur de l’Université du Québec à Chicoutimi, Claude Villeneuve, a créé un programme de compensation de GES prénommé « Carbone boréal ». De plus, par le biais du site web « Compensation CO2 Québec », les Québécois peuvent également calculer leurs propres émissions carbone.

La taxe carbone imposée par le gouvernement fédéral dans quatre provinces n’ayant pas présenté leurs plans de tarification des émissions de gaz à effet de serre est entré en vigueur le lundi 1er avril. Entrevue avec Steven Guilbeault, coprésident du Conseil consultatif fédéral en matière de lutte contre les changements climatiques.

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Catégories : Environnement et vie animale, Société
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