Plusieurs régions du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick vivent de graves inondations qui ont forcé l’évacuation de plus de 10 000 personnes ces derniers jours.
Les crues printanières de 2019 sont en train de pulvériser les records de 2017, et la décrue sera lente. L’une des villes meurtries par les inondations est Sainte-Marthe-sur-le-Lac (ouest de Montréal), où plus de 6000 personnes ont été évacuées d’urgence en fin de semaine à la suite de la rupture d’une digue naturelle.
La situation se stabilise, selon la ministre québécoise de la Sécurité publique Geneviève Guilbault. Une première digue a été construite dans le quartier le plus touché et une deuxième devrait l’être rapidement. Lundi, en point de presse, la ministre Guilbault a dit que les niveaux d’eau sont en train de baisser et qu’il y a un espoir de pouvoir protéger le secteur.
Des animaux domestiques secourus
Lundi matin, une opération a été effectuée pour récupérer des animaux domestiques abandonnés par leurs propriétaires qui devaient impérativement quitter les lieux. « On a établi un poste de commandement sur place, on a également fait un refuge d’urgence », a expliqué Éric Dussault, directeur des opérations au Réseau secours animal.
« On a une équipe de spécialistes. On a 12 personnes mobilisées aujourd’hui, chaque équipe est constituée d’un technicien en sauvetage animal formé […] et d’une personne spécialisée en comportement animal canin ou félin », a-t-il ajouté.
Sur l’ensemble du territoire québécois, plus de 9000 personnes ont déjà été évacuées depuis le début des crues, dont plus de 6000 pour la seule ville de Sainte-Marthe-sur-le Lac, selon la ministre de la Sécurité publique. Ces chiffres sont deux fois plus élevés que lors des crues de 2017, qui étaient les pires depuis un demi-siècle.

Des membres des Forces armées canadiennes sont actifs dans plusieurs régions inondées. Photo : Radio-Canada/Yasmine Mehdi
Plus de soldats déployés dans les zones sinistrées qu’à l’étranger
Dans la province voisine du Nouveau-Brunswick, plus de 1.000 personnes ont été forcées de quitter leurs domiciles. Le ministre fédéral de la Défense, Harjit Sajjan, s’est rendu lundi matin à Grand Bay, au nord de Saint-Jean pour visiter des secteurs où les militaires canadiens ont été déployés afin de venir en aide aux sinistrés. Sa collègue de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, députée de Moncton-Riverview-Dieppe était également au Nouveau-Brunswick.
Illustration de l’importance de ces inondations pour le pays, il y a davantage de soldats déployés (2000) dans les zones sinistrées que dans des missions à l’étranger (1600). « Nous n’avons pas de limite. Tout dépend de la situation. S’il en faut plus, nous ferons toujours en sorte d’avoir plus de soldats » a insisté le ministre de la Défense.

De nombreuses maisons ont été endommagées par la crue des eaux au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Photo : La Presse canadienne/Sean Kilpatrick
La patience de la population requise
Quant aux autorités locales, elles demandent à la population de faire preuve de patience. Le retour à la maison des évacués ne se fera pas dans l’immédiat, même si l’eau se retire. La ministre Guilbault a aussi lancé un message de patience aux sinistrés. Même si on prévoit un petit répit dans les prochaines heures et les prochains jours côté météo, elle a appelé les sinistrés à s’armer de patience. « L’abaissement des niveaux d’eau partout au Québec, prévient-elle, risque d’être très lent, c’est important d’en être conscient et de se préparer. »
(Avec l’AFP et La Presse canadienne)
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