Circulation des données à travers le réseau informatique dans le monde. Crédit : Istock

Le gouvernement du Québec permettra-t-il le transfert des données confidentielles vers des serveurs privés?

 C’est ce que redoute le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), qui met en garde contre l’implication des multinationales étrangères dans le processus de transformation numérique de l’administration publique au Québec.

Risque d’exposition et de mainmise d’une puissance étrangère sur des données confidentielles

Le président du SPGQ, Richard Perron

Le président du SPGQ, Richard Perron

Le projet de loi 14 du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) est perçu par le SPGQ comme une grave erreur. Son président, Richard Perron, a confié à Alice Chantal Tchandem que le gouvernement du Québec chercherait ainsi à faire appel au secteur privé pour s’occuper de projets visant l’arrimage de l’administration publique aux évolutions du secteur numérique.

Il ne serait pas étrange de voir des géants du secteur, dont Amazon, avoir accès aux données confidentielles colligées par les ministères et organismes de l’État, a-t-il affirmé.

Étant donné que la plupart de ces géants du secteur technologique sont basés aux États-Unis, ils ont l’obligation, au nom du Patriot Act et du Cloud Act, de permettre l’accès du gouvernement américain à ces données, prévient M. Perron.

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Le concept de stockage infonuagique sur ordinateur Crédit : Istock

Mentionnant le cas de la Suède qui a vécu une situation similaire, avec des conséquences importantes, en ce qui a trait à l’exposition de renseignements personnels sensibles, le président du SPGQ invite le gouvernement à faire preuve de prudence.

Il recommande que le virage numérique et l’entretien du système infonuagique soient assurés par le personnel professionnel du gouvernement, ce qui évitera les pertes :

  • Coûts anormalement élevés : le gouvernement ne devrait pas penser qu’en utilisant le secteur privé, cela permettrait de réaliser des économies, car les compagnies augmentent très souvent leurs coûts durant l’exécution de contrats.
  • Stockage des données privées sur des serveurs d’organismes et de gouvernements étrangers, car il est avant tout question de préserver la souveraineté informatique du Québec.

« Lorsqu’il était dans l’opposition, le ministre délégué à la transformation numérique gouvernementale, Éric Caire, dénonçait le “bordel informatique”. Quelle est sa position aujourd’hui? On l’invite à ne pas refaire les mêmes erreurs », a souligné M. Perron, dans le communiqué de presse.

Avec des informations du SPGQ

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