Conrad Black Photo: La Presse canadienne / Darren Calabrese

Trump accorde un pardon présidentiel à son vieil ami, l’ex-milliardaire et ex-Canadien Conrad Black

Donald Trump vient de gracier officiellement l’ex-magnat de la presse et ex-milliardaire Conrad Black, qui avait été condamné en 2007 aux États-Unis pour fraude et entrave à la justice. Il avait purgé trois ans et demi de prison, avant d’être expulsé vers le Canada, son pays natal. Les deux hommes d’affaires se connaissent depuis plus de 30 ans.

Black, 74 ans, qui avait renoncé à sa nationalité canadienne en 2001 pour pouvoir accéder à la Chambre des lords en Grande-Bretagne, a souvent appuyé publiquement les décisions politiques de son ami de longue date en plus de lui consacré un livre, jugé très élogieux, l’an dernier : Donald J. Trump : un président pas comme les autres.

« Lord Black est à l’origine de contributions remarquables au monde des affaires, ainsi qu’à la pensée politique et historique », soutient la Maison-Blanche dans un communiqué.

Elle cite également plusieurs personnalités éminentes qui, selon elle, « se sont vigoureusement portées garantes du caractère exceptionnel de Conrad Black. Il s’agit notamment de l’ancien secrétaire d’État Henry Kissinger, d’Elton John, de Rush Limbaugh et de feu William F. Buckley fils.

M. Black a été reconnu coupable d’avoir comploté pour détourner des millions de dollars de la vente de journaux appartenant à Hollinger inc. dont il était le président-directeur général.

Accusé de « cleptomanie corporative »

Avant ses démêlées avec la justice, Conrad Black s’était retrouvé à la tête, dans les années 1990, de l’empire de presse Hollinger, le troisième en importance dans le monde. Il comprenait le Jerusalem Post, le Daily Telegraph de Londres, le Chicago Sun-Times ou encore le quotidien canadien conservateur National Post de Toronto.

Il avait été reconnu coupable d’avoir détourné, par l’attribution de bonus, 6,1 millions de dollars. Il avait initialement été condamné à 78 mois de prison, mais sa peine avait été réduite après que la Cour suprême des États-Unis eut annulé deux de ses trois condamnations pour fraude.

Conrad Black lors de son procès pour fraude aux États-Unis Photo crédit : CBC

D’autres partisans de Trump graciés

Donald Trump à l’habitude d’offrir des pardons présidentiels à des gens favorables à son action politique.

Dinesh D’Souza, un conservateur polémiste très antidémocrate, a été gracié en 2017.

L’ancien shérif Joe Arpaio, condamné pour ses méthodes policières discriminatoires envers les immigrés clandestins, a aussi bénéficié la même année d’un pardon présidentiel.

Dans une déclaration faite en fin de journée mercredi, M. Black a qualifié de « non-sens » son calvaire juridique, ajoutant qu' » il n’y a jamais eu un mot de vérité dans tout cela. Et maintenant c’est fini, après 16 ans, dont 3 ans et 2 semaines dans les prisons fédérales américaines. »

LISEZ AUSSI : L’ancien baron de la presse et ex-prisonnier Conrad Black vend sa maison pour 16,5 millions

Crédit photo : jewishbusinessnews.com

RCI avec l’Agence-France Presse, Reuters et l’Associated Press

En complément

Donald Trump accorde un pardon à Conrad Black – Radio-Canada 

Conrad Black accusé de « cleptomanie corporative » – Radio-Canada 

Trump grants full pardon to former media baron Conrad Black – CBC 

Catégories : Économie, International, Politique, Société
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