Dans le langage des métiers de la scène musicale, l’expression « cover » se rapporte à une interprétation d’une œuvre par quelqu’un d’autre. On dit reprise en français.
Un exemple? Avec plaisir.
Prenez la chanson La mer de Charles Trenet, un immense classique s’il en est un n’est-ce pas?
Donc, après sa création – première interprétation scénique, radiophonique, télévisuelle ou sur disque – de nombreux artistes ont repris la chanson.
Elle a été chantée par Alain Barrière (1970), René Simard (1971), Julio Iglesias (1976), Mireille Mathieu (1985), Patricia Kaas (2002). Elle a été interprétée en version instrumentale par Django Reinhardt et Fausto Papetti, entre autres.
Dans le cas de la chanson des Beatles Blackbird (Lennon/McCartney), beau défi à la guitare en passant, elle a connu une immense carrière de reprises.
J’en veux pour preuve le site SecondHandSongs. On y identifie plus de 200 versions de cette chanson dont la version originelle remonte à 1968.
Et il ne s’agit ici que des versions chantées. Pour les versions instrumentales, la liste est encore plus longue.
Une autre version remarquée par Paul McCartney lui-même
Le nom ne vous dit peut-être rien pour le moment, mais la communauté de youtubeurs sur la planète commence à vibrer pour la jeune Néo-Écossaise Emma Stevens.

(Photo : Shazam)
L’adolescente, membre de la Première Nation micmaque du Cap-Breton au nord-est de la Nouvelle-Écosse dans le Canada atlantique, chante sa langue, sa terre, avec beaucoup de douceur et de tendresse.
Elle avait déjà émergé sur la scène musicale avec la chanson My Unnama’ki (le Cap-Breton en micmac). Voilà qu’elle nous propose une version dans sa langue natale de Blackbird. Et comble de joie, sir Paul lui-même a commenté de façon fort élogieuse sa performance.
(Traduction des propos de Paul McCartney : « Il y a une version incroyable faite par une Canadienne, vous pouvez la voir sur YouTube. C’est dans sa langue maternelle. C’est vraiment cool, vous irez voir. »
Emma Stevens et ses camarades de classe de l’école Allison Bernard Memorial d’Eskasoni, en Nouvelle-Écosse, ont réalisé cet enregistrement pour souligner l’Année internationale des langues autochtones des Nations unies, une initiative onusienne qui met en lumière la fragilité de ces langues sur Terre.
La voici :
La vidéo a été visionnée quelque 600 000 fois depuis sa publication sur YouTube le 25 avril.
PC, CP, YouTube
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