L’Union des municipalités du Québec (UMQ) est allée porter sa cause en commission parlementaire.
Est-ce vraiment pertinent que les enfants de 4 ans fréquentent les camps de jour?
À cette question, la réponse du premier vice-président de l’UMQ et maire de Gaspé, Daniel Côté, est mitigé.
Jusqu’à présent, les enfants de 4 ans n’ont pas accès aux camps de jour municipaux durant la période estivale. C’est un lieu où ils seraient appelés à côtoyer des jeunes de 12 à 13 ans, s’ils venaient à les fréquenter. En pareille situation, alors que les écoles ont fermé leurs portes, les camps municipaux doivent être à la hauteur des attentes pour les besoins et services à rendre aux enfants, souligne M. Côté.
Il va falloir que des ressources financières additionnelles soient allouées aux camps pour permettre que ces enfants bénéficient des services de garde, « si le ministère de l’Éducation venait à exiger qu’ils fassent plus ».
« Les camps de jour municipaux sont des services appréciés des familles. Mais rappelons qu’il s’agit d’une offre déficitaire. Les coûts d’inscription n’épongent, en moyenne, que 50 % des coûts de fonctionnement, et ce manque à gagner est absorbé par des budgets municipaux qui reposent presque essentiellement sur la taxe foncière. Pour éviter que la facture soit refilée aux contribuables, nous demandons au gouvernement du Québec d’assurer sa pleine responsabilité financière », a affirmé Daniel Côté dans le communiqué de presse.
ÉcoutezPar ailleurs, compte tenu de leur âge et du fait que leurs besoins ne seront pas les mêmes que ceux des plus vieux, les camps ne seront plus tenus uniquement par des équipes de jeunes qui ne sont pas dotées de compétences pour répondre adéquatement aux besoins particuliers lorsqu’il est question de la petite enfance.
C’est pourquoi il va falloir faire appel à des ressources humaines spécialisées pour une meilleure prise en charge de ces enfants, précise-t-il.
Les camps de jours « apparaîtraient ainsi comme l’angle mort » du projet de maternelle 4 ans, peut-on lire dans le communiqué de presse.
Ayant pris part aux consultations publiques sur le projet de loi 5, qui modifie la Loi sur l’instruction publique et d’autres dispositions à l’égard des services de l’éducation préscolaire destinés aux élèves âgés de 4 ans, Daniel Côté et ses collègues ont attiré l’attention des élus sur la nécessité de prendre en considération leurs recommandations, car il s’agit avant tout de préserver l’intérêt des enfants.
Avec des informations de l’UMQ
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