En Grande-Bretagne, où a eu lieu le premier volet des commémorations, le premier ministre Justin Trudeau souligne la contribution du Canada au débarquement de Normandie, il y a 75 ans, et surtout salue le mérite d’un soldat canadien, Charles Cecil Merritt, qui s’est démarqué par ses faits d’armes décisifs dans quelques batailles.
Aujourd'hui, à Portsmouth, nous honorons les vétérans qui ont courageusement combattu lors du jour J et qui ont tout donné pour libérer l’Europe. Grâce à leurs sacrifices, nous vivons dans des sociétés libres et démocratiques, et nous les en remercierons toujours. #JourJ75 pic.twitter.com/HYNZN9QXdG
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) June 5, 2019
Justin Trudeau était l’un des premiers orateurs parmi les 15 chefs d’État ou de gouvernement présents à Portsmouth.
Si le débarquement de Normandie revêt une signification particulière pour le Canada et ses alliés, la symbolique est importante pour le premier ministre du Canada, dont le grand-père a combattu aux côtés des soldats canadiens.
C’est un motif de fierté pour Justin Trudeau qui étend l’hommage de la nation à l’ensemble des 14 000 soldats canadiens du contingent Juno, de leur nom de code, qui ont débarqué en Normandie le 6 juin 1944, pour prêter main-forte aux forces alliées de la Seconde Guerre mondiale.

La croix de Victoria Crédit : Encyclopédie canadienne
Si le premier ministre a particulièrement mentionné le nom du vétéran Charles Cecil Merritt, c’est parce qu’il a été le tout premier Canadien à être auréolé de la croix de Victoria.
Cette croix représente la plus haute « distinction militaire du Commonwealth, instituée par la reine Victoria en 1856, pour souligner des actes de vaillance. Elle est destinée à honorer des actes de bravoure exceptionnels face à l’ennemi » (Source : Encyclopédie canadienne).
Il a ainsi ouvert la voie à 92 autres Canadiens qui ont reçu cette récompense au fil des ans.
Retourné au Canada, ce fils de soldat a siégé au parlement fédéral, en tant qu’élu du peuple, de 1945 à 1949. Il a poussé son dernier souffle le 12 juillet 2000, à Vancouver où il est né, le 10 novembre 1908. Mais avant, Charles Cecil Merritt a eu le temps de participer à la conversation suivante sur sa contribution durant les événements de Dieppe.
La bataille : une tradition familiale!
Son père, le capitaine Cecil Mack Merritt a été tué en 1915 lors de la bataille d’Ypres, en Belgique, durant la Première Guerre mondiale.
Charles Cecil Merritt a effectué ses études secondaires à Victoria, avant d’être admis au collège militaire de Kingston, en Ontario, à l’âge de 16 ans. Diplômé en 1929, il a entrepris d’autres études, cette fois en droit, ce qui lui a permis d’exercer dans ce domaine, en Colombie-Britannique, en 1932.
C’est en 1939 qu’il s’est envolé pour la Grande-Bretagne, où il s’est démarqué par sa bravoure. Il a obtenu plusieurs grades, dont celui de lieutenant-colonel, en mars 1942.
Lors du raid de Dieppe, il a fait preuve de leadership et de dévouement. Il a dirigé plusieurs groupes de soldats canadiens. Son courage lui a permis d’échapper au contrôle de ses geôliers et de s’évader après une première arrestation.
Blessé plusieurs fois, Cecil Merritt a été arrêté une deuxième fois et transféré dans la célèbre prison allemande de Colditz, puis libéré en 1945.

Localisation de la prison de Colditz Crédit : Google Maps
Avec des informations du gouvernement fédéral, Radio-Canada, Twitter, YouTube et l'Encyclopédie canadienne.
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