Hoola One

Hoola One : de la faculté de génie de l’Université de Sherbrooke à la récupération de microparticules à Hawaï

Allons-y d’abord d’une définition du terme « microparticule » :

La microparticule  est un objet minuscule dont la taille va de 0,1 à 100 microns (symbole « μm »)

Échelle de grandeur

Mètre = 1

Décimètre = 10−1

Centimètre = 10−2

Millimètre = 10−3

Micron = 10−6

Frédéric Lewino « Du plastique dans les fruits de mer »
[…] Voilà quatre ans, le professeur Colin Janssen, de l’Université de Gand, a collecté des moules sauvages sur les côtes belges, françaises et néerlandaises. « Nous avons trouvé une ou deux microparticules de plastique par gramme de chair, explique-t-il. En conséquence, chaque portion de moules (500 grammes) fait ingérer 200 microparticules. Rien de grave en soi, car le plastique est vite évacué naturellement. Si ce n’est que, durant son séjour en mer, ce matériau absorbe les polluants marins comme le DDT, la dioxine, les métaux lourds… Nous avons pu trouver une contamination dans ces billes atteignant 5 à 7 fois celle de l’eau. »

Source : Le Point, n° 2266, février 2016, page 102

On a tous vu ces images de cadavres d’oiseaux dont les entrailles étaient bourrées de déchets de plastique.

Hoola One

Songeons aussi à cette dépêche en provenance de Norvège qui nous parle d’une baleine malade qui a dû être euthanasiée. On a trouvé plus de 30 sacs de plastique dans son estomac lors de l’autopsie.

Ajoutons également le « continent de plastique » dans le Pacifique Nord qui ferait quelque 1,6 million de kilomètres carrés. Pour mettre ceci en perspective, c’est trois fois la France ou encore le Québec au complet.

Va pour les grands nombres, mais revenons à nos microparticules.

« Sur les plages, il n’y a pas de technologie qui permet de récolter le microplastique. On a donc décidé d’inventer une machine pour le faire. »

Jean-Félix Tremblay de Hoola One

Écoutez

Depuis que le plastique existe et depuis qu’il est bêtement rejeté par les humains dans nos voies d’eau, il arrive inéluctablement dans les océans du globe. Sans vraiment se décomposer – la bouteille de plastique prend de 100 à 1000 ans pour ce faire – le plastique se morcelle en particules de plus en plus fines tout en conservant ses propriétés.

En s’échouant sur les plages, ces microparticules se confondent aisément avec les insectes et autres sources d’alimentation pour plusieurs animaux et entrent ainsi insidieusement dans la chaîne alimentaire.

Comment récupérer ce que l’on ne voit pas?

Tel est le défi que se sont lancé des finissants en génie mécanique à l’Université de Sherbrooke.

« Ce que je veux, c’est mettre l’ingénierie au service de l’environnement. Je veux pouvoir faire une différence. C’est une priorité en 2019, et je suis heureux de faire ma part. »

Jean-Félix Tremblay de Hoola One

C’est ainsi qu’est né le Hoola One, un récupérateur de microparticules de plastique fonctionnel, efficace et peu cher à utiliser. Les concepteurs l’ont testé avec succès sur la plage de Kamilo à Hawaï, classée comme étant l’une des plages les plus immondes de la planète selon Ouest-France.          

(U de Sherbrooke)

Plus :

Une machine-outil pour dépolluer une plage à Hawaï (Université de Sherbrooke)

Hoola One : une balayeuse pour lutter contre la pollution de microplastique sur les plages (oui.surf)

Catégories : Environnement et vie animale, International, Santé
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