Un sondage de CBC News révèle que les Canadiens sont en majorité profondément préoccupés par les changements climatiques, mais qu’environ la moitié ne sont pas prêts à faire de sacrifices personnels ou financiers majeurs pour les combattre.
Ce sondage est le premier d’une série commandé par CBC News auprès de Public Square Research afin de cerner l’importance de cet enjeu auprès des contribuables en cette année électorale.
Les changements climatiques s’annoncent comme un enjeu important dans la prochaine bataille électorale entre le chef libéral Justin Trudeau et le chef conservateur Andrew Scheer.
Les libéraux sont en faveur du maintien et de l’expansion de leur régime national de taxe carbone, tandis que les conservateurs veulent annuler cette initiative.
Oui en principe, mais pas tout à fait en pratique?
On apprend dans ce sondage que même si près des deux tiers des Canadiens considèrent la lutte contre les changements climatiques comme une priorité absolue, la moitié des personnes interrogées ne dépenseraient pas plus de 100 $ par année en impôts pour les combattre.
Le sondage effectué en ligne entre le 31 mai et le 10 juin, auprès de 4500 Canadiens membres du groupe Maru/Blue, révèle que pour 19 % d’entre eux, les changements climatiques est l’enjeu qui les préoccupe le plus, après le coût de la vie, qui arrive en tête de liste avec 32 %.
Cette préoccupation semble profondément ressentie par de nombreux Canadiens – et particulièrement par les plus jeunes – puisque 38 % des répondants déclarent que » notre survie dépend de la lutte contre les changements climatiques « . Et 25 % disent que c’est une priorité absolue. Et 20 % indique que » c’est important, mais pas une priorité absolue « , tandis que 11 % affirment que ce n’est pas une priorité. Seulement 6 % des répondants disent qu’ils ne croient pas aux changements climatiques.
Engagement personnel
Les Canadiens disent qu’ils sont prêts à en faire plus pour aider à prévenir les changements climatiques. Les trois quarts des Canadiens interrogés disent qu’ils sont prêts à apporter des changements majeurs (25 %) ou certains changements (50 %) à ce qu’ils font dans leur vie quotidienne.
Seulement 4 % ne sont pas prêts à faire quoi que ce soit, tandis que 15 % affirment qu’ils n’ont pas besoin d’apporter des changements, car ils ont déjà une petite empreinte carbone.
Les options les plus populaires sont l’achat local (75 %) et la réduction du thermostat (66 %), tandis que 55 % se disent prêts à acheter moins de choses en général. Un peu moins de la moitié, soit 47 %, affirment qu’ils seraient prêts à conduire moins.
Rappelons qu’Ottawa prévoit que la redevance sur les combustibles, fixée à 20 $ par tonne de GES en 2019, se traduit par une hausse du prix de l’essence à la pompe de 4,4 ¢ le litre depuis avril 2019. Dans trois ans, le prix de cette tonne passera à 50 $, ce qui gonflera le prix à la pompe de 11 ¢ le litre, selon les estimations du fédéral.
RCI avec les informations d’Éric Grenier de CBC News et la contribution de Radio-Canada
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