La Chine, l’un des plus importants marchés d’exportation pour les viandes canadiennes comme le porc, ferme ses portes aux produits d’ici.
L’avertissement de cette puissance mondiale, encore grande consommatrice de viande, a été confirmé par l’ambassade chinoise au Canada.
Elle explique sa décision sur son site web parce que des centaines de faux certificats sanitaires auraient été décelés dans des produits porcins exportés vers la Chine.
On déplore aussi la présence de ractopamine, une substance interdite en sol chinois, dans des échantillons de viande en provenance du Canada.
Marie-Claude Bibeau, ministre canadienne de l’Agriculture, a confirmé que l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) se penchait sur un problème de faux certificats d’exportation pour du porc et du bœuf.
Il s’agirait selon Ottawa d’un problème technique et des mesures ont déjà été mises en place. Mme Bibeau a expliqué que l’ACIA travaille avec la Chine et l’industrie canadienne pour régler le tout.
Cette problématique ne toucherait que des certificats d’exportation vers la Chine.
L’industrie québécoise du porc réagit
Les Éleveurs de porc du Québec implorent Ottawa à régler ce conflit diplomatique. Son président, David Duval, rappelle la place prépondérante qu’occupe cette industrie en territoire québécois avec 2,5 milliards de dollars en retombées économiques par année.
Alors que la filière porcine est aussi présente ailleurs au Canada, M. Duval a tenu à souligner que le Canada n’utilise plus de ractopamine depuis 10 ans.
La Chine interdit l’importation de certains produits canadiens depuis l’arrestation au Canada de Meng Whanzou, numéro deux du géant des télécommunications Huawei. La dirigeante fait l’objet d’une demande d’extradition vers les États-Unis.
L’interdiction des viandes canadiennes survient après que la Chine a déjà proscrit les semences canadiennes de canola, les importations de porc, de pois et de soja.
Avec les informations de La Presse canadienne
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