L'étude dirigée par l'UdeM permettrait d'identifier une troisième classe de planètes. (ILLUSTRATION: NASA, ESA ET D. PLAYER)

Découverte d’une nouvelle catégorie de planètes

Notre système solaire se compose de deux grandes classes de planètes : les planètes terrestres rocheuses comme la Terre ou Mars et les planètes géantes formées de gaz comme Neptune ou Saturne. Ainsi, les autres planètes situées hors de notre système, les exoplanètes, ont longtemps été catégorisées dans ces deux classes, jusqu’à aujourd’hui.

Une équipe internationale dirigée par un astronome de l’Université de Montréal (UdeM) a réussi à dresser un portrait plus clair de ce qui pourrait être une troisième classe de planètes que l’on ne trouve pas dans notre système solaire.

Ces dernières, appelées sous-Neptuniennes ou super-Terres, étaient connues auparavant, mais personne n’arrivait à les identifier. Le plus étonnant, c’est qu’elles représenteraient pas moins de 80 % des planètes de notre galaxie!

Pour en arriver là, l’équipe dirigée par Björn Benneke, professeur d’astronomie à l’UdeM, a compilé de nombreux ensembles de données provenant des télescopes spatiaux Hubble et Spitzer de la NASA pendant cinq ans.

L’équipe s’est concentrée principalement sur une planète nommée GJ 3470 b. Elle est 12,6 fois plus massive que la Terre, mais moins massive que Neptune (soit un intermédiaire entre les planètes rocheuses et gazeuses du système solaire).

Aussi, 80 % des planètes qui composent notre galaxie sont d’une masse et d’une taille plus ou moins similaires. Longtemps, les scientifiques étaient au courant de leur taille et forme, mais personne n’avait réussi à déterminer leur composition chimique.

En étudiant l’atmosphère de GJ 3470 b, les scientifiques ont pu trouver des indices sur la nature et l’origine de cette planète, comme l’explique Björn Benneke :

Björn Benneke parle de la composition de la planète sous-Neptunienne GJ 3470 b (Crédit image : L. Hustak (STScI) / NASA / ESA)

Grâce à cette découverte, on peut désormais établir la majorité des planètes de notre univers. M. Benneke mentionne qu’auparavant, les scientifiques regardaient le mauvais échantillon de planètes (celles de notre système solaire) et ne pouvaient donc pas mener une analyse complète de l’univers.

Les planètes sous-Neptuniennes, ou super-Terres, pourraient même abriter la vie, comme le dit l’astronome de l’UdeM :

La vie serait possible sur ce type de planètes selon Björn Benneke (Photo : ESO/M. Kornmesser)

Désormais, les scientifiques vont continuer à observer GJ 3470 b plus en détails avec le télescope spatial James Webb de la NASA afin de mieux comprendre ces nouvelles planètes et pouvoir, qui sait, trouver une forme de vie sur une sous-Neptunienne similaire.

Lien vers l’étude publiée dans Nature Astronomy (consultable en anglais).

RCI avec NASA.

La NASA a lancé son nouveau télescope spatial en quête de planètes de taille terrestre susceptibles d'abriter la vie. Le Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS) doit toujours être propulsé dans l'espace depuis Cape Canaveral en Floride. Le récit de Normand Grondin.
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