« Le Canada est le plus meilleur pays du monde. »
Cette formule, en très mauvais français avouons-le, fait partie du patrimoine immatériel et populaire du Canada français.
Attribuée à l’ancien premier ministre Jean Chrétien, seul premier ministre de l’histoire du pays à avoir dirigé trois gouvernements majoritaires consécutifs, elle a fait les beaux jours des humoristes et de plusieurs commentateurs politiques.
Il faut tout de même admirer la cohérence de sa vie politique. Homme d’un seul parti, mais aussi d’une seule femme, on le surnommait déjà « Jean Fidèle » au cours des années 80.
Finalement, ce sont quarante années de vie politique qu’il revendique, une vie au cours de laquelle il a dirigé 12 ministères, des Finances à la Justice, des Affaires extérieures (ancienne appellation des Affaires étrangères) aux Affaires indiennes et autres, il a passé plus de 10 ans à la tête du « plus meilleur pays du monde »
L’a-t-il vraiment dit?
Il semble que oui et, même si la syntaxe est boiteuse, il exagérait à peine.
Déjà en 2012, l’indice Better Life de l’OCDE classait le Canada au sixième rang pour ce qui est de la satisfaction de sa population à l’égard de la vie. Sur une échelle de 10, le Canada récolte 7,4 points, le même nombre que l’Australie, Israël et la Finlande.
2019 et le classement HSBC
Depuis plusieurs années déjà, l’institution bancaire internationale HSBC présente un classement des meilleurs pays où il ferait bon s’expatrier.
Au cours de la fin de l’hiver et du début du printemps de cette année, HSBC a proposé un questionnaire en ce sens à plus de 18 000 personnes de 163 pays.
Les petits expatriés : facilité à se tisser un réseau d’amis, apprentissage et éducation (www.expatexplorer.hsbc.com)
En reprenant la formule attribuée à Jean Chrétien, le « plus meilleur pays du monde » se classe au troisième rang à ce chapitre.
Qualité de vie, santé mentale et physique, sentiment de réalisation personnelle, vie culturelle, ouverture envers les communautés et accueil des immigrants, stabilité politique, facilité d’intégration (www.expatexplorer.hsbc.com)
Pourquoi?
Le Canada se classe troisième en raison de sa première place au classement du « style de vie ».
Le pays obtient un meilleur classement qu’en 2018, passant ainsi de la quatrième à la troisième place.
Espoirs, revenu, revenu disponible, stabilité économique, possibilités de progression de carrière, atteinte de son plein potentiel, équilibre vie personnelle et vie professionnelle (www.expatexplorer.hsbc.com)
Ceux qui nous précèdent
Étonnamment, il n’est pas question ici de la France (17e), de la Suède (20e) ou de l’Australie (6e) ni même des États-Unis (23e).
Zurich, important centre financier de suisse (iStock)
C’est la Suisse qui mène le bal avec les résultats combinés suivants :
Vie de famille : 4e
Style de vie : 7e
De plus, selon les données recueillies auprès des expatriés sondés, 82 % d’entre eux affirment que leur qualité de vie s’est améliorée depuis leur emménagement en Suisse.
Panorama de la ville-État de Singapour (iStock)
En seconde position, on retrouve la cité-État de Singapour. Bien qu’elle ait été dépassée par la Suisse cette année, elle reste bonne première pour sa « vie familiale » surtout grâce à son système scolaire très performant et inclusif.
HSBC, GQ, Archives Radio-Canada, RCI
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