Cette nouvelle méthode pourrait aider à trouver des potentielles traces de vie sur Mars. (Photo : Michel Porro / Unsplash)

Découverte d’une nouvelle méthode pour trouver de la vie au cœur des roches

Des scientifiques de l’Université de l’Alberta ont développé une nouvelle méthode pour détecter des traces de vie présentes à la formation d’anciennes roches.

L’étude (en anglais) effectuée conjointement avec l’Université de Poitiers en France se concentre sur les taux de potassium comme indice.

La nouvelle technique consiste à rechercher une concentration élevée de potassium dans d’anciennes roches sédimentaires.

La méthode traditionnelle se concentrait plus sur la présence de carbone, de soufre ou de nitrogène. La limite de cette technique est que ces éléments ne proviennent pas tout le temps d’une ancienne source de vie, ce qui fausse les résultats.

« Nos résultats montrent que les biofilms microbiens piègent le potassium présent dans l’eau de mer ancienne et facilitent son accumulation dans les minéraux argileux enfouis sur le fond marin », explique Kurt Konhauser, professeur au Département des sciences terrestres et atmosphériques de l’Université de l’Alberta et coauteur de cette étude.

La clé réside dans le fait que seules des formes de vie sont capables d’enrichir la roche en potassium. Ainsi, la présence de potassium dans une roche ancienne montre qu’une forme de vie a été présente à la formation de cette dernière.

Fossiles de la formation francevillienne (Photo : Ventus55 / Wikipedia)

L’étude a examiné les particules d’argile de la formation francevillienne, au Gabon, sur la côte ouest de l’Afrique centrale. Cette formation de 2,1 milliards d’années abrite des microfossiles bien conservés dans l’argile.

« Dans notre quête pour trouver des preuves des débuts de la vie sur Terre, nous nous sommes limités à rechercher un certain nombre de signes qui se sont tous avérés ambigus, car, malheureusement, les signes peuvent s’expliquer par des processus bactériens et non bactériens », explique Konhauser. « Nos résultats indiquent qu’une signature différente, le potassium, est potentiellement un traceur plus unique, car il ne peut avoir été créé que par le métabolisme de bactéries vivantes. »

Cette nouvelle méthode pourrait aussi aider à chercher des traces de vie sur Mars.

RCI avec Nature.com et University of Alberta

Catégories : Environnement et vie animale, Société
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