Avec en toile de fond à l’échelle mondiale les tensions dans le détroit d’Ormuz, les ventes d’armes américaines à Taïwan, la mission de l’OTAN en Lettonie à laquelle participe les Forces canadiennes, le Brexit qui n’en finit plus de finir entre l’Europe et la Grande-Bretagne, la crise des migrants en Méditerranée et les conditions épouvantables de détention en Libye, sans parler de la frontière sud des États-Unis et des centres de détention des migrants venus d’Amérique centrale séparés de leurs enfants, les sujets sont nombreux pour le sommet prévu à Montréal de la semaine prochaine.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et le président du Conseil européen, Donald Tusk, assistent à la cérémonie de signature de l’Accord économique et commercial global (AECG) au Conseil européen à Bruxelles, en Belgique, le 30 octobre 2016.
PHOTO : REUTERS / FRANCOIS LENOIR
Le bureau du premier ministre Justin Trudeau a diffusé un communiqué dans lequel il est fait mention de la venue la semaine prochaine à Montréal du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et des deux plus hauts dirigeants de l’Union européenne, Donald Tusk (Pologne) et Jean-Claude Juncker (Luxembourg), respectivement président du Conseil européen et président de la Commission européenne.

Drapeau de l’OTAN (iStock)
Jens Stoltenberg d’abord à Petawawa

Jens Stoltenberg (Photo : www.nato.int/)
En amont de la rencontre de Montréal, MM. Trudeau et Stoltenberg se retrouveront une première fois en sol canadien à la base des Forces canadiennes de Petawawa en Ontario.
Au centre de cette première rencontre, il sera question d’ordre international à promouvoir et à protéger, voire à défendre. Les organisations internationales comme l’OTAN sont définies selon des règles et des traités. Ainsi, les propensions de certains à faire cavalier seul sont refrénées, du moins l’espère-t-on.
Il est évident ici que le repli sur soi américain – retrait de l’Accord de Paris sur le climat, retrait de l’Accord de Vienne sur l’uranium iranien – et ses réticences à soutenir l’OTAN pèseront lourd dans la balance des discussions sans oublier les conflits armés non traditionnels qui font irruption sur Terre.
Jens Stoltenberg, un ancien premier ministre de Norvège, se rendra ensuite à Toronto pour un discours.
Mission canadienne en Lettonie (Opération réassurance)

Des membres du contingent canadien du groupement tactique de présence avancée renforcée en Lettonie font feu au moyen du système de missile filoguidé à poursuite optique lancé par tube (TOW) lors d’un exercice de tir, le 5 janvier 2018, au Camp Adazi. Photo : Sergent Bernie Kuhn, Force opérationnelle en Lettonie RP13-2018-0002-020
Petite république sur la mer Baltique qui a retrouvé son indépendance après l’éclatement de l’Union soviétique, la Lettonie, pays d’un peu moins de deux millions d’habitants dont la population est russe à 25 %, s’inquiète du chaud et du froid chauffé par son voisin russe.
Ce membre de l’OTAN craint l’expansionnisme russe et a sur son sol des militaires, dont une centaine de Canadiens, au sein d’une mission de l’Organisation.
La mission de l’OTAN entamée en 2016 comprend aussi des troupes de l’Albanie, de la République tchèque, de l’Italie, de la Pologne, de la Slovaquie, de la Slovénie et de l’Espagne. Elle constitue une réponse à l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014, et à son invasion de l’est de l’Ukraine. La Russie et la Lettonie partagent une frontière d’environ 250 kilomètres.
Rappelons que des militaires canadiens sont aussi déployés en Irak (Opération impact), une mission d’entraînement de l’OTAN visant à renforcer l’armée du pays.
Sommet UE-Canada à Montréal
Quant aux représentants de l’Union européenne, Donald Tusk et Jean-Claude Juncker, ils seront jeudi et vendredi à Montréal. Avec le premier ministre Trudeau, il sera question de croissance économique (l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne), mais aussi d’un sujet incontournable, celui des changements climatiques.
Parmi les autres sujets abordés, soulignons le partage des positions prises en matière d’égalité des sexes et, contexte international oblige, d’ordre international et des règles qui le sous-tendent.
L’AECG est en vigueur de façon temporaire. Bien que 90 % des éléments qui le constituent soient pleinement opérationnels, il doit être ratifié par le Parlement de chacun des pays membres de l’UE.
PC, CNW, Bureau du PM, RCI
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