Imagerie médicale pour évaluer les dommages au cerveau. Crédit : Istock

Êtes-vous de ceux qui prendront part à une recherche expérimentale pour retarder l’apparition de l’alzheimer?

L’Institut neurologique de Montréal est en quête de personnes qui sont en bonne santé pour participer à une recherche internationale intitulée Génération, qui porte sur la prévention de la maladie d’Alzheimer.

Simon Ducharme, chercheur à l’Institut neurologique de Montréal Crédit : Simon Falardeau

L’étude consistera à tester de nouveaux médicaments pour évaluer leur action, en ce qui a trait notamment à la prévention de l’apparition de la maladie chez les gens qui ont un risque génétique élevé de la développer, explique le Dr Simon Ducharme, chercheur à l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal.

Grâce aux travaux de son équipe et des collègues internationaux, il sera possible de mieux affiner la stratégie d’une intervention précoce pour tenter de retarder l’apparition de cette maladie hautement dommageable pour les capacités cognitives.

Écoutez

La démence touche plus de 48 millions de personnes dans le monde, dont près de 800 000 au Canada. En l’absence de traitements préventifs et curatifs efficaces, la maladie pourra concerner jusqu’à 131 millions de personnes dans le monde d’ici 2050 (Source : Société d’Alzheimer du Canada.)

La démence, y compris l’Alzheimer, touche surtout les personnes âgées au Canada. Sur près de 800 000 cas au pays, plus de 400 000 appartiennent à cette tranche d’âge. Crédit : iStock

Il faut traiter des gens sur le long terme pour voir si les médicaments peuvent permettre effacement de diminuer, ou d’éliminer la production de la molécule amyloïde. Cette molécule est connue comme étant la molécule principale en cause dans le développement de la maladie d’Alzheimer. Cette maladie peut apparaître plusieurs années avant les premiers symptômes, comme les pertes de mémoire, souligne le Dr Ducharme. C’est pourquoi il faut miser sur la prévention et agir avant que les premiers symptômes n’apparaissent.

« C’est une étude clinique de phase de trois […] qui va s’étendre sur plusieurs années, avec un traitement expérimental […] qui aura lieu après un test de dépistage par la salive pour qu’on puisse identifier qui est à risque. La clinique veut des participants entre 60 et 75 ans qui n’ont pas de diagnostic de problème de mémoire ou de maladie d’Alzheimer, et qui sont inquiets de leurs risques de développer la maladie […] à cause d’une forte histoire familiale (père, mère ou tante ayant développé la maladie) », a-t-il spécifié lors de l’entretien avec Alice Chantal Tchandem.

La particularité de cette recherche est qu’elle sera la première de grande envergure pour prévenir la maladie, à l’échelle mondiale. Les études précédentes ont été menées quand les personnes avaient déjà commencé à présenter les signes précurseurs. C’est ce qui fait son originalité, souligne le chercheur qui invite la population à répondre massivement à l’invitation pour permettre la réalisation de l’étude sur un échantillon suffisamment représentatif pour permettre que les résultats puissent être fiables et généralisables.

Voici les coordonnées qui permettront de contacter le coordonnateur de l’étude pour participer à la recherche :

Tél. : 514 398-5750

Web cru.mcgill.ca (Unité de recherche neurologique de l’Institut de recherche de l’Université de Montréal)

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Important à noter
Les promoteurs ont annoncé, quelques jours après la publication de cet article, qu’ils ont décidé d’interrompre totalement l’étude, en raison des risques pour les participants. Il serait possible que l’article soit retiré du site de RCI dans les prochains jours.
Catégories : Santé
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